France / Casamance : Les Amis de la Casamance expédient une quinzaine de voitures en Casamance
Une flotte d’une quinzaine de voitures, remises en état, trois camions d’assistance, une cinquantaine de personnes qui font le déplacement et plus de 6 000 kilomètres à parcourir à travers la France, l’Espagne, le Maroc, le Sahara, la Mauritanie et enfin le Sénégal : l’expédition qui consiste à acheminer en Casamance des véhicules qui vont servir d’ambulance s’apparente à un raid.
Pascal Gosman, président de la MJC d’Escalquens, et Nicole Gosman, membre du conseil d’administration, également membres de l’association Les anciens et amis de la Casamance, avaient invité leurs amis Marie Gilles Joanis et Francisco Artigas, membres également de cette association, à partager un moment avec le public du théâtre de l’Enclos pour la projection du film «Route de la solidarité» de Paul Yvon Kiss et Joël Sentenac.
«Cette belle aventure humaine, expliquait Pascal, a commencé en 1993 à Olby, près de Clermont-Ferrand, avec l’envoi de cinq 4L. En 2017, dix-huit Kangoo ont été acheminées et remises à des postes de santé dans des villages où elles serviront d’ambulances.»
Les convois partent tous les deux ans, le temps de préparer les véhicules, les remettre en état, les adapter à des routes et des chemins où la poussière domine.
«Tout cela se fait, poursuit Francisco, grâce à l’aide de mécanos bénévoles mais aussi de lycéens de filières technologiques. Les voitures partent remplies de matériels mécanique, médical, informatique, pédagogique, rassemblés sous le contrôle de nos ‘’experts ».» Car tous ces véhicules sont offerts à des dispensaires de brousse qui n’ont pas les moyens matériels d’assurer l’évacuation des blessés vers les hôpitaux régionaux.
«Lorsque nous arrivons, ajoute Marie Gilles, nous nous attelons aussi au nettoyage et au rangement. Nous notons chaque fois des améliorations d’une année sur l’autre. On sent une volonté de s’en sortir.»
La prochaine expédition aura lieu en novembre 2019. «Personnellement, conclut Nicole, je ne suis ni médecin ni infirmière mais je me rends utile en devenant assistante ou tout simplement en faisant du nettoyage.»
Depuis le début en 1993, ce sont deux cent cinquante véhicules qui ont été ainsi convoyés en Casamance.
Ladepeche.fr / Kondiarama