Guinée-Bissau: Grève des magistrats qui impacte l’examen des candidatures à la présidentielle
Le président sortant et 18 autres prétendants, dont une femme, se sont enregistrés comme candidats à la présidentielle prévue en Guinée-Bissau le 24 novembre, mais une grève des magistrats sème le doute sur le calendrier dans un pays en crise politique chronique.
Une grève de 10 jours, déclenchée ce jeudi par des magistrats, affecte le travail de la Cour suprême de justice (STJ) dans son examen des candidatures à l’élection présidentielle prévue le 24 novembre, a-t-on appris de source syndicale.
Selon George Joao Gomes, porte-parole du comité de grève, si le gouvernement ne répond pas aux exigences des grévistes, les candidats à l’élection présidentielle ne seront pas examinés.
« La Cour suprême devrait convoquer ce jeudi la plénière des magistrats pour entamer le processus d’évaluation des candidatures, mais cela ne s’est pas produit en raison de la grève« , a déclaré le porte-parole.
La Cour suprême a reçu 19 candidatures pour la prochaine élection présidentielle et dispose de 21 jours à compter de ce jeudi pour vérifier si elles répondent aux critères.
Parmi ces candidatures, huit sont indépendantes dont celles de Carlos Gomes Junior (ancien Premier ministre bissau-guinéen) et de José Mário Vaz (président sortant).
Les onze autres candidats sont soutenus par des partis : notamment Domingos Simoes Pereira (Parti africain pour l’indépendance la Guinée et du Cap-Vert, PAIGC, première force politique), Nuno Nabian (Assemblée populaire – Parti démocratique de Guinée-Bissau, APU-PDGB et le parti de rénovation sociale PRS), et Umaro Sissoco Embaló (Mouvement d’alternance démocratique, Madem-G15).
Balanta Mané