Maroc : manifestation après la condamnation de la journaliste Hajar Raissouni pour «avortement illégal»
Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés mercredi devant le Parlement à Rabat pour demander la libération immédiate de la journaliste marocaine Hajar Raissouni, condamnée à un an de prison ferme pour «avortement illégal» et «sexe hors mariage».
Le jugement du tribunal de Rabat a suscité des réactions indignées sur les réseaux sociaux et dans certains médias, au Maroc et à l’étranger, sans trouver grand écho dans les milieux politiques locaux.
«Les libertés sont en danger, la presse est en danger», ont crié les manifestants réunis autour de banderoles dénonçant des «lois rétrogrades», utilisées pour «terroriser et se venger de la presse libre».
Hajar Raissouni, la journaliste condamnée, dénonce un procès «politique», assurant depuis le début avoir été traitée pour une hémorragie interne, ce que son gynécologue a confirmé devant le tribunal.
Les avocats de la défense estiment avoir démontré, contre-expertise à l’appui, que l’affaire ne repose sur aucune preuve avérée et comptent faire appel.
Cathy Manga