Sahara Occidental: Aminatou Haidar parmi les lauréats du Prix Nobel alternatif 2019
Cette année, la Sahraouie Aminatou Haidar, la Suédoise Greta Thunberg, une Chinoise et un Brésilien d’Amazonie ont été honorés. Ils se sont distingués pour leur lutte en faveur de la justice et l’autodétermination.
On la surnomme la « Ghandi sahraouie ». Aminatou Haidar a reçu mercredi, avec trois autres lauréats, le prix Right Livelihood, qui se veut le « Nobel alternatif ». Un prix dont elle espère qu’il braquera les projecteurs sur la situation du Sahara Occidental, une ancienne colonie espagnole, annexée par le Maroc en 1975.
Depuis des décennies, Aminatou Haidar organise des manifestations en faveur de l’autodétermination, répertorie les cas de torture et a fait plusieurs grèves de la faim. Elle a aussi passé plusieurs années en prison.
Adolescente, Aminatou Haidar était déjà militante. Elle s’engage pacifiquement pour l’indépendance du Sahara occidental, sa patrie comme elle aime le dire. L’ancienne colonie espagnole a obtenu son indépendance en 1975, mais elle a été de courte durée car peu de temps après, le Maroc a annexé le territoire.
Depuis, les Sahraouis luttent pour leur autodétermination. Et pour le jury, Haidar est devenue le visage de cette lutte et du respect des droits fondamentaux de l’homme : « Pour sa résistance sans faille et non violente, malgré l’emprisonnement et la torture, pour son combat pour la justice et l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, elle reçoit le « Right Livelihood Award« .
Aminatou Haidar est également cofondatrice et présidente de l’organisation de défense des droits de l’homme « Collective of Sahrawi Rights Defenders (CODESA)« .
La militante organise des manifestations, documente les actes de tortures commis par les autorités marocaines et a même fait une grève de la faim pour sensibiliser sur la situation de son peuple. Haidar a souvent été emprisonnée au Maroc – sans inculpation ni procès. Et elle a déjà passé quatre ans seule dans une prison secrète, isolée du monde extérieur. Son endurance et sa lutte non violente lui ont valu le surnom de « Gandhi du Sahara Occidental« .
Cathy Manga