C’est la presse sénégalaise qui sort de sa réserve en publiant les résultats de plusieurs enquêtes dans la gestion exorbitante et mafieuse de son l’administration.

De 2000 à 2019, l’État du Sénégal a passé des commandes de 20 000 véhicules. Soit environ 1000 voitures par an dont le coût moyen unitaire est 25 millions de FCFA pour un montant de plus de 500 milliards de FCFA.

Pour le carburant de ce parc automobile utilisé beaucoup plus pour les besoins privés que pour le travail de l’Etat, 40 milliards de FCFA sont dépensés chaque année.
L’entretien de ces véhicules génère un gâchis de 18 milliards par an. Pour les logements conventionnés une cagnotte de 16 milliards est prévisible annuellement.

Et pour parachever le confort en téléphonie, en eau et en électricité des fonctionnaires, des politiciens, des gradés et des marabouts, une dette de plus de 100 milliards a été contracté.

En place et lieu de construire des écoles, des hôpitaux, des industries et créer des emplois, voilà comment l’argent du contribuable casamançais est dépensé par les gouvernements du Sénégal.

Samsidine Badji (SAM)