Casamance: Auditions des détenus à Ziguinchor dans le dossier de la tuerie dans la forêt de Bayotte
Après deux ans et demi, la justice sénégalaise est passée en vitesse supérieure pour l’audition des prévenus dans le dossier de la tuerie dans la forêt de Bayotte du 6 janvier 2018.
Le juge d’instruction Augustin Diouf spécialement nommé l’année dernière, a entendu la semaine dernière Alassane Badji et Abdou Sané tous du village de Toubacouta.
En début de semaine il a auditionné Oumar Ampoï Bodian, chargé de Mission du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC). Selon sa famille, Mr Bodian le seul détenu appartenant au mouvement indépendantiste, a bénéficié du conseil de son avocat Maître Gaoussou Bodian.
Hier 30 juin 2020, c’était le tour du journaliste d’investigation et écrivain René Capain Bassène qui a subi 12 heures d’interrogations sans interruption. Devant le refus du juge d’instruction Augustin Diouf, d’accorder à René Capain Bassène son droit de pause pour manger, l’avocat Maître Clédor Ciré Ly et son client ont boudé la salle d’audition.
Selon la défense, la pratique de la torture par la gendarmerie sénégalaise était un mode répandu d’interrogatoire lors des arrestations.
Samsidine Badji (SAM)
catacasa
Les héros de la jeunesse de Casamance kidnappés et les représentants de la justice du colon font la une. Heureusement que le ridicule ne tue pas.
Essamaye Bignona
Je pense que les enquêtes, pour connaitre les tenants et les aboutissants de ces affaires scabreuses sont nécessaires. Cependant, je pense que ces enquêtes sont falsifiées dès le début et ne suffisent pas. Je suggère, donc, que ces gens du Grpc et de leur parrain rencontrent un djinn maléfique qui leur lira leurs droits avant de les envoyer illico presto en enfer.
JUNIOR
En Casamance, les forces de l’ordre sont partie prenante de l’État, l’administration est partie prenante de l’État, la justice est partie prenante de l’État. Alors comment peut –on prétendre être juge et partie? Avec une simple analyse on voit que le jeu est faussé d’avance.
Ce système étatique est sciemment instauré dans le but de forcer la soumission à une population civile laissée à elle seule depuis des décennies. Où est L’ONU??
Carlos
L’ONU ce « Machin » disait De Gaulle !
Anonyme
Le tableau demeure sombre en Casamance entraînée par une spirale amorcée le 26 décembre 1982.
Les violences politiques et militaires qui ont fait des milliers de morts et causé une grave crise humanitaire persistent. Le Sénégal n’exerce plus son autorité sur de vastes territoires. Les trafics prolifèrent et la crise menace de s’étendre au-delà de la Casamance, en Guinée Bissau et en Gambie.
BRUDGE
Hier était un jour symbolique pour la Casamance. Les procès des détenus Casamançais suite à la tuerie de Boffa s’apparente à un fiasco. Le vice de procédure judiciaire noté hier lors de l’audition de René Capain, révèle l’injustice systémique que subissent les Casamançais de la part de l’appareil d’État Sénégalais. Les chancelleries étrangères ont pu voir l’inimaginable. Rappelons que deux parmi les personnes interpellées sont déjà décédées. L’un en prison et l’autre après interrogatoire par la gendarmerie.
Liberez René Capain Basséne!
Liberez Ampoi Bodian!
Liberez les villageois!!
Arrêtez les vrais coupables protégés par l’État!
Zeus
A travers ces interrogatoires, c’est tout un peuple qui est en jugement. Nos parents ont été injustement traîtés par les colons et par l’esclavage. Casamance Lives Matter. Toute personne éprise de justice et de liberté doit condamner la torture et l’injustice. Libérez les prisonniers politiques.
CasaDiMansa
Liberté pour les détenus et liberté pour la Casamance.
Maleguene
il faut les libérez, sinon la situation en Casamance va s’empirer. Nous avons marre de ces injustices. Toujours, victimes, victimes, victimes, que cela cesse.