Côte d’Ivoire : l’opposition se retire du processus électoral et appelle au « boycott actif »
Jeudi 15 octobre, lors d’une conférence de presse conjointe, Henri Konan Bédié (PDCI) et Pascal Affi N’Guessan (FPI), les deux principaux candidats d’opposition à Alassane Ouattara, se sont déclaré « pas du tout concernés par le processus électoral en cours », estimant même que celui-ci était « illégal ».
L’opposition est empêché par la commission électorale de retirer et de distribuer 7,5 millions de cartes d’électeurs ainsi que de disposer du matériel électora.
S’adressant à leurs militants, l’ancien président Henri Konan Bédié et l’ex-premier ministre Pascal Affi N’Guessan, ont appelé à « faire barrage à ce coup d’état électoral que le président Ouattara s’apprête à commettre ». Et les ont invités à « mettre en application le mot d’ordre du boycott actif par tous les moyens légaux à leur disposition ».
Le 31 octobre, le pays doit élire son président de la république. L’opposition ne rejette pas seulement la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara, jugée « inconstitutionnelle », elle pointe aussi du doigt un conseil constitutionnel « à la solde du pouvoir », qui a rejeté 40 des 44 candidatures soumises, dont celles de l’ancien président Laurent Gbagbo et de l’ancien premier ministre Guillaume Soro. Au PDCI comme au FPI, on demande donc un « report » du scrutin, pour laisser participer à l’élection tous les candidats qui le souhaitent.
Saliou Cissé