Côte d’Ivoire: violence préélectorale: au moins sept morts
La Côte d’Ivoire plonge dangeureusement dans une violente crise préélectorale.
Au moins sept personnes ont été tuées et une quarantaine blessées dans des affrontements intercommunautaires qui durent depuis lundi à Dabou, à 50 km à l’ouest d’Abidjan, à dix jours de l’élection présidentielle.
Quatre corps ont été retrouvés « dans une cour de Dabou « aujourd’hui mercredi et trois morts hier mardi« , a déclaré le préfet de Dabou, Remy Nzi Kanga, ajoutant qu’il y avait aussi « une quarantaine de blessés« .
Le bilan pourrait encore s’alourdir: le préfet, le maire de Dabou Jean-Claude Yede Niangne ainsi que des témoins ont mentionné des tirs de fusils d’assaut. M. Nzi Kanga a précisé que « les jeunes (de la région) n’ont pas ce type d’armes ».
Les premiers troubles ont commencé lundi et ont dégénéré en affrontements intercommunautaires mardi entre membres Adioukrous (ethnie locale, réputée favorable à l’opposition) et Dioulas (ethnie du Nord, réputée pro-pouvoir).
En signe d’apaisement, le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi à Abidjan au terme d’un dialogue politique avec des partis d’opposition, qu’il a décidé d’examiner « favorablement et dans les meilleurs délais » plusieurs requêtes formulées par l’opposition sur le processus électoral dont l’octroi d’un poste de vice-président au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) à la Commission électorale indépendante (CEI).
La Cédéao, l’organisation ouest-africaine, de son côté, joue la carte de la diplomatie, sans succès pour l’instant.
Le président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2010, se présente à un troisième mandat controversé, tandis que les candidatures de plusieurs figures de l’opposition ont été invalidées.
ARDiallo