Un mois et demi après la mort de 13 soldats français àTambakort au Mali, Emmanuel Macron retrouve ce lundi 13 janvier à Pau, au Sud-Ouest de la France, les présidents des pays du G5 Sahel : le Malien Ibrahim Boubacar Keïta, le burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, le Tchadien Idriss Deby, le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani et le Nigérien Mahammadou Issoufou pour deux jours, alors que le sentiment anti-français se renforce au Sahel.

Le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres et le président du Conseil européen Charles Michel participeront aussi à la rencontre de Pau.

D’abord fixée au 16 décembre, elle a d’ailleurs été reportée de près d’un mois, officiellement à cause de l’attaque d’Inates, qui a fait 71 morts au Niger. Jeudi 9 janvier, le pays a subi une attaque plus lourde, avec le pire bilan depuis 2015 : 89 soldats ont été tués à Chinagodar.

Paris selon la présidence française, veut obtenir une déclaration commune des cinq pays, qui soulignera que la France agit à la demande de ses dirigeants, afin de « légitimer » sa présence au Sahel.

« Il faut tout d’abord obtenir des responsables politiques de cette région une position nette sur ce qu’ils souhaitent ou n’aiment pas« , a indiqué Florence Parly la ministre des Armées.

Une demande de soutien international sera sans doute au menu de cette rencontre.

Cathy Manga