Ce Jeudi 21 mai, une quinzaine de militaires sénégalais avec trois véhicules avaient franchi illégalement les frontières gambiennes à partir du village de Sare Omar à l’Est du pays. Alertées, les troupes gambiennes de Farafeni se sont immédiatement rendues sur les lieux où les jeunes gambiens ont encerclé les envahisseurs et les ont obligés à rebrousser chemin.

Poursuite de trafiquants de bois, ou fuite après une embuscade supposée des forces combattantes du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), les spéculations vont bon train sur l’égarement des troupes sénégalaises.

Fin avril 2020, un diplomate Sénégalais avait violé une jeune fille gambienne malade mentale de 17 ans moyennant 230 CFA.

C’est dans ce contexte de vive tension entre la Gambie et le Sénégal que le Docteur Assan Jallo a rendu hommage à la jeunesse patriotique de son pays.

« La viabilité de notre souveraineté et de notre sécurité nationale est en jeu et entre les mains d’un pays voisin  (Sénégal) dont l’intention est de compromettre notre souveraineté et de fusionner la Gambie avec sa 16e province. Il est tout à fait exact que le Sénégal a toujours souhaité contrôler et diriger la géopolitique sur les côtes de la Gambie et au-delà, et il semble qu’il le fasse avec l’art de stratégies et de persuasions astucieusement conçues à travers nos accords bilatéraux signés en utilisant les mains du traitement préférentiel et en dirigeant l’agenda avec un intérêt sénégalais. Il semble que dans tous les accords bilatéraux que nous avons signés avec le Sénégal (commerce, transport et sécurité), la motivation est d’utiliser la politique du « nahateh ». Notre expérience avec le Sénégal nous a appris que l’on ne peut pas serrer la main du diable et s’attendre à ce qu’il tienne carrément le coup avec des gains mutuellement bénéfiques pour les deux parties aux accords.

C’est ce qui arrive à une nation qui dépend fortement des épaules d’une autre nation pour tout. Notre président et nos fonctionnaires nous ont trahis et ont hypothéqué notre avenir au Sénégal en suivant les instructions du gouvernement de Macky Sall. Même s’ils ont dû éternuer ou tousser, ils doivent composer les numéros codifiés de +221 et le message suivant : « Bonjour Macky, avec votre permission, puis-je tousser, éternuer, boire de l’eau ou utiliser les toilettes ? Nos dirigeants n’osent prendre aucune mesure sans consulter et demander l’accord préalable de Macky Sall. C’est ce que la classe politique des Illuminati fait le mieux, et nous avons la chance d’avoir un couple qui a souillé sa conscience par ses propres désirs, sa cupidité, son pouvoir et sa luxure. 

  Nous sommes confrontés à une idéologie qui entend dominer notre mentalité différemment de tout ce que nous avons connu, avec la conviction que Jammeh est une menace et qu’il existe toujours une menace pour la sécurité dans notre appareil de sécurité. C’est ce que l’on nous a fait croire, ce qui a conduit nos dirigeants à recourir à l’influence de Macky Sall et de son gouvernement pour faire signer un pacte de sécurité commun comme contre-mesure afin de réprimer toute éventuelle représailles ou contrecoup des loyalistes de Jammeh au sein de nos établissements de sécurité nationale. Le Sénégal a habilement utilisé les armes tactiques de la manipulation et de la propagande pour mener son programme de longue date visant à éteindre la lueur d’espoir et à faire succomber la Gambie à ses genoux mendiants, et devenir sa 16eProvince. Tel est le programme du Sénégal depuis Léopold Sedar Senghor.

Personne ne doute de la valeur des paniers d’offres que représentent les accords bilatéraux et les coopérations entre la Gambie et le Sénégal. Cependant, nos accords bilatéraux ont toujours été unilatéraux, et il me semble que notre taille est un facteur mesuré qui est pris en considération et non notre indépendance et notre souveraineté en tant que nation, pendant et après les processus de négociation.

Pour reprendre les mots du Dr Warren Bennis dans son livre, intituler : « Why Leaders Can’t Lead – The Unconscious Conspiracy Continues », « Les Gambiens traversent actuellement une phase d’isolement qu’ils se sont eux-mêmes imposés. Chaque individu se sent impuissant à agir au-delà de son environnement immédiat et se replie donc sur un monde privé toujours plus contraignant – un phénomène qui se manifeste chez les riches par le « cocooning » et chez les pauvres par la toxicomanie ». Le Dr Bennis a en outre fait valoir qu' »une conspiration inconsciente dans la société contemporaine empêche les dirigeants – quelle que soit leur vision initiale – de prendre les choses en main et d’apporter des changements. La question est la suivante : qui est responsable ici pour partager la position du gouvernement sur les récentes actions de l’incursion du personnel militaire sénégalais avec des armes lourdes en Gambie ? La réponse semble être personne. Je recommande vivement ce grand livre du Dr. Bennis à tous ceux qui occupent ou aspirent à occuper un poste de direction ; à tous ceux qui s’intéressent à la question de savoir qui est élu, promu ou nommé à la direction de tout type d’organisation, mais surtout à ceux qui occupent des postes de direction dans l’administration ou le gouvernement actuel, y compris le président Adama Barrow. Ils acquerront une grande connaissance du leadership et développeront une compétence exemplaire pour diriger différemment et diriger une vision holistique qui reflète les souhaits et les aspirations du peuple.

Pour un pays qui n’est pas fier de son armée, le risque est d’être exposé aux portes de l’insécurité. De plus, toute notion qui suggère une alternative à la fin de la provocation du Sénégal n’est qu’un vœu pieux. Car le silence et l’inaction du PORG, du chef d’état-major de la défense (CEMD) et des chefs de sécurité face à une incursion sont stupéfiants et défient la logique d’un leadership mesuré. C’est avec cela que vous voulez que la Gambie soit traitée, bien qu’elle soit une république souveraine ?

Pour la jeunesse: #Albaarka #UnJaarama and #JerreNgenJeef « 

Dr. Assan Jallow / Kondiarama