Ils étaient plus de 2000 Bissau-guinéens de la diaspora qui se sont réunis à Bruxelles au siège des institutions de l’Union européenne (UE), pour protester contre le président Umaro Sissoco Embaló et le gouvernement de Nuno Nabiam qu’ils considèrent comme illégitimes. Ils ont également demandé à l’Union européenne d’agir.

Les participants sont venus de nombreux pays différents, principalement du Portugal, de France, d’Allemagne et de Belgique, et même des États-Unis d’Amérique.

L’un des organisateurs de la manifestation à Bruxelles, Rui Francisco Ribeiro, a déclaré au correspondant du Journal du Pays qu’il était important que l’UE « ne tourne pas le dos à la Guinée-Bissau ».

« L’Union européenne finance la force d’interposition [Ecomib, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest]. Quelque chose de nouveau s’est produit dans mon pays et nous, dans la diaspora, nous admettons que c’est un coup d’État et nous trouvons absurde qu’au 21e siècle, il y ait encore des coups d’État« , a-t-il déclaré.

Cependant à Lisbonne au même moment, une centaine de personnes se sont également réunies devant le Parlement portugais pour contester le candidat Umaro Sissoco Embaló et son exécutif.

Au début de l’année, contre l’avis de la Cour suprême et sous la pression de l’armée, la Commission électorale nationale de Guinée-Bissau a déclaré Sissoco Embaló vainqueur du second tour des élections présidentielles. Cependant, son rival, Domingos Simões Pereira, leader du PAIGC, conteste les résultats, alléguant des irrégularités dans le scrutin.

Ces derniers mois plusieurs députés ont été enlevés et plusieurs ministres sont expulsés du pays.

Balanta Mané