La présidente de l’Association des combattants de la liberté de la mère patrie (vétérans de la guerre d’indépendance) de Guinée-Bissau, Teodora Inacia Gomes, a averti aujourd’hui que « le pays ne va pas bien » et a attiré l’attention de la communauté internationale.

Dans sa déclaration aux journalistes, Teodora Inacia Gomes a déclaré que l’Association des combattants pour la liberté de la patrie considère qu’il y a des « situations d’abus et de terreur » en cours dans le pays.

Teodora Inacia Gomes a déclaré que les vétérans ont passé environ 15 ans de leur vie, entre la lutte politique et la lutte armée, pour libérer la Guinée-Bissau du jeu colonial et qu’ils ne voudraient pas vivre dans leur pays indépendant « dans un climat de terreur d’État« .

« C’est triste ce que nous voyons aujourd’hui dans notre pays« , a fait remarquer Teodora Inacia Gomes, également chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), en précisant qu’ils ont combattu avec des armes à la main pour « apporter le drapeau, l’hymne, la souveraineté et la liberté ».

La cheffe des vétérans de la guerre pour l’indépendance a déclaré qu’il était incompréhensible que 47 ans après un pays souverain, il y ait des situations où les citoyens de Guinée-Bissau sont torturés « physiquement, mentalement et politiquement. Il y a des politiciens qui vont chercher les militaires dans leurs casernes pour les couvrir. Nous avons fait la lutte armée, mais nous acceptons la démocratie dans notre pays, mais à ce rythme, je ne sais même pas si cela vaut la peine de tenir des élections « .

Teodora Gomes attire l’attention de la communauté internationale sur le comportement des forces armées, qui, selon elle, sont utilisées dans la lutte politique pour la montée au pouvoir.

Elle a appelé les Nations unies à prendre en compte le problème de la Guinée-Bissau car, a-t-elle dit, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ne semble pas avoir de solution.

Balanta Mané