A Bissau est paralysé et les tensions montent. Les enseignants, les fonctionnaires et les transporteurs sont en grève. L’exécutif reste aujourd’hui très divisé entre les deux candidats du second tour des présidentielles de 2019.

Le président sortant José Mario Vaz qui n’est pas en odeur de sainteté avec Pereira roule pour Umaro El Mokhtar Sissoco Embaló alors que le Premier ministre Aristides Gomes issu du PAIGC soutient naturellement Domingos Simões Pereira.

Au sein du législatif, le président de l’assemblée nationale à qui il revient la charge d’investir le nouveau président a déjà fait connaître qu’il ne le fera pas aujourd’hui 27 février pour un président dont l’élection n’a pas été validée par la Cour Suprême. Cette dernière aussi est catégorique : il faut un recomptage global des voix. Ce que refuse la CNE, jugée proche du duo Vaz – Embaló.

Embaló va-t-il faire fi de toutes ces contradictions pour faire un passage en force ce matin? Pourquoi n’attendrait-il pas la fin de l’apurement des résultats?

Pour l’heure, aucun chef d’Etat de la sous-région et d’ailleurs n’a encore annoncé sa présence à Bissau pour cette investiture annoncée de Embaló. Même Macky Sall le président du Sénégal son plus grand soutien hésite.

Les observateurs n’excluent pas une prestation de serment à Dakar dès ce weekend comme ce fut le cas d’Adama Barrow en Gambie.

Balanta Mané