Guinée Bissau : Reprise du trafic de drogue au Sud du pays selon Aristides Gomes
Dans une lettre adressée au Secrétaire général des Nations unies António Guterres, dont le Journal du Pays a eu accès, le Premier ministre (PM) constitutionnel Aristides Gomes a fait part à M. Guterres de sa préoccupation quant au fait que depuis le jour où son gouvernement a été limogé par Umaro Sissoco Embaló, il y aurait eu une « reprise du déchargement de grandes quantités de drogue dans le sud du pays « .
Le PM Gomes dit avoir des informations sur la situation en Guinée-Bissau d’« individus de diverses nationalités, tous liés au trafic de drogue et au terrorisme, certains avec des mandats d’arrêt internationaux ».
Il souligne également que ces personnes sont sous la protection de l’armée qui, selon lui, couvrirait également le stockage de drogue dans le sud de la Guinée-Bissau.
Le PM recommande à la communauté internationale d’adopter « une approche plus approfondie du phénomène criminel du trafic de drogue, du blanchiment d’argent et de la corruption » qui, « est souvent considéré et traité comme une crise politique » en Guinée-Bissau.
Le Premier ministre exhorte le Conseil de sécurité des Nations unies à envoyer d’urgence une mission pour évaluer la situation en Guinée-Bissau, et appelle également la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union européenne à évaluer « l’échec flagrant de l’Ecomib (force militaire ouest-africaine) à remplir son mandat« .
Il appelle à une déclaration publique de la CEDEAO, de l’Union africaine, de l’Union européenne, des Nations unies et d’autres partenaires dans le pays pour désigner le seul gouvernement légitime en Guinée-Bissau.
Balanta Mané