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Guinée Bissau: Rien n’est joué encore sur le résultat défitinif de l’élection présidentielle

Guinée Bissau: Rien n’est joué encore sur le résultat défitinif de l’élection présidentielle

Vraisemblablement, rien n’est joué encore en Guinée-Bissau. Les résultats du second tour de l’élection présidentielle tenue le 24 décembre dernier peinent toujours à être confirmés. Le mercredi 1er janvier dernier, la Commission électorale nationale (Cne) a donné vainqueur de ce scrutin, l’ancien Premier ministre, Umaro Sissoco Embalo, arrivé en seconde position au premier tour avec 27,65% de voix contre 40,13% pour son prédécesseur à la Primature. L’adversaire de Domingos Simoes Pereira aura été déclaré élu avec 53,55% de voix contre 46, 45 % au décompte final.

Mais, ces résultats donnés par la Cne n’ont pas encore réussi à donner un nouveau président à la succession de José Manuel Vaz. En effet, la Cour suprême n’a jusque-là pas confirmé la victoire de celui qui se réclame le ‘’Général du peuple’’ alors qu’en 2006, il a fui la guerre civil pour se réfugier chez le président Sénégalais Macky Sall à Dakar.

Cette succession est bloquée par un recours introduit, depuis le vendredi 3 janvier 2020, par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap vert (PAIGC), formation politique leader du pays, qui conteste la défaite de son candidat, Domingos Simoes Pereira (DSP). Jusqu’à présent, la haute juridiction du pays n’est pas arrivée à confirmer les résultats proclamés par la Cne au terme des délais de 48h dont elle dispose pour rendre son verdict. C’est que le candidat déclaré perdant détient des éléments qui compliquent la tâche aux juges des élections.

Une vidéo virale qui fait le tour du monde remet tout en cause. Dans cette vidéo, les dirigeants du Madem G15, le parti de Umaro Sissoco Embalo, ont commis l’imprudence d’exposer ce qui s’apparente effectivement à un « coup d’état électoral ». Lequel coup d’état aurait été fomenté et orchestré par le président sortant arrivé en 3ème position au premier tour, et qui a rallié l’adversaire de DSP. Il s’agirait d’un coup de pouce que Jomav tenterait d’opérer avec une poignée de militaires qui auraient forcé le président de la CNE à modifier les résultats initialement favorables à Domingos Simoes Pereira pendant toute une nuit pour faire gagner son poulain.

C’est cette preuve que le PAIGC a brandi et qui fonde son recours auprès du Tribunal Suprême du pays en vue d’une reconsidération du résultat provisoire de l’élection présidentielle publié, le mercredi dernier.

Les partisans de DSP soutiennent que le nombre de votants dépasse de 30 000 voix celui des inscrits sur l’ensemble des bureaux de vote. Ce qui stipule un bourrage des urnes susceptibles de conduire à une révision des procès-verbaux et à une annulation du scrutin.

Balanta Mané / Presse

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