Guinée Bissau : Selon Geraldo Martins, ministre de l’Economie et des Finances : « C’est clair qu’il n’y a pas un vainqueur, il n’y a pas un président élu »
Geraldo Martins, ministre de l’Economie et des Finances de la Guinée-Bissau a livré sa vision sur la situation dans son pays et s’est prononcé sur la position adoptée par la CEDEAO.
Comment le membre du gouvernement que vous êtes analyse la réaction de la CEDEAO qui demande d’investir l’un des candidats déclaré vainqueur par la Commission nationale électorale (CNE) ?
Je pense que la CEDEAO a pris position en fonction des informations qu’elle avait à l’époque. Il y a quelques jours lorsque la CNE avait dit que tout le processus électoral était clos et que les résultats qu’elle a proclamés étaient les résultats définitifs, la CEDEAO, et peut-être une bonne partie de la Communauté internationale, avait eu l’impression que c’était fini. Mais, avec la nouvelle donne, c’est-à-dire, la Cour suprême, qui est l’instance suprême du pays, vient de dire qu’il faudra procéder au recomptage des voix. C’est clair qu’il n’y a pas un vainqueur, il n’y a pas un président élu. Donc, je pense que la CEDEAO va revenir sur sa décision.
Comment voyez-vous l’issue de cette crise ?
Je pense que c’est simple. Il y a une décision de la Cour suprême qu’il faut respecter. Ce que la Cour suprême dit, c’est qu’il faut aller vers un recomptage des voix. Donc, on va vers un recomptage des voix, et à la suite de ce recomptage des voix, on saura qui est le président de la Guinée-Bissau, et c’est ce président qui sera investi.
Balanta Mané