Trois civils ont été tués jeudi au cours d’affrontements entre habitants et forces de sécurité à Labé.

Les manifestations organisées par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC), coalition rassemblant des partis politiques et des membres de la société civile guinéenne, ont dégénéré en émeutes. Trois morts et de nombreux blessés ont été dénombrés à Labé, une ville située à plus de 600km au nord-est de Conakry, ont indiqué jeudi des médias locaux.

Les trois victimes, deux jeunes manifestants et un chauffeur d’ambulance de l’hôpital régional de Labé âgé d’une quarantaine d’années, sont mortes lors d’affrontements violents entre forces de l’ordre et manifestants en colère.

Ces derniers protestent contre un éventuel troisième mandat de l’actuel président Alpha Condé.

Après s’être attaqués à plusieurs édifices publics, notamment le siège du gouvernorat, la gendarmerie, le tribunal, la police et l’université régionale, les manifestants ont exigé jeudi le départ de certaines autorités administratives.

Ces violences ont poussé le gouverneur de la région de Labé, Madifing Diané, et le préfet de la ville, Safioulaye Bah, à se réfugier au sein du camp militaire de la région.

Labé est un fief de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), parti d’opposition et deuxième force politique du pays.

ARDiallo