Mali : L’opposition exige toujours la démission du président IBK
Les responsables du mouvement de contestation dit du 5 juin, coalition de responsables religieux et de personnalités de la société civile et du monde politique, ont rencontré dimanche après-midi le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), au pouvoir depuis 2013, après plusieurs semaines d’agitation politique.
Ces rencontres visaient, selon la présidence malienne, une « décrispation politique« , alors que le dirigeant malien bénéficie du soutien de la communauté internationale.
Moins d’une heure après la fin de la rencontre qui n’a pas donné grand-chose, le M5-RFP publiait un communiqué au ton ferme: « lors de cette brève rencontre, Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA a continué à faire la sourde oreille, preuve de mépris envers le Peuple malien ».
La plateforme précise que M. KEITA a royalement ignoré toutes les demandes et mesures contenues dans le « Mémorandum » du 30 juin 2020, en renvoyant le M5-RFP à sa « majorité présidentielle qui ne dispose d’aucun pouvoir et pour laquelle lui-même n’a, d’ailleurs, ni respect ni considération ».
En conséquence, le M5-RFP réaffirme, plus que jamais, sa détermination à obtenir, par « les voies légales et légitimes », la « démission pure et simple » de M. Ibrahim Boubacar KEITA et de son régime, sauf application intégrale du « Mémorandum » suscité.
La plateforme M5-RFP appelle le Peuple malien à une plus forte mobilisation le vendredi 10 juillet 2020 et jours suivants, sur l’ensemble du territoire national et dans la Diaspora, pour l’aboutissement intégral de son « juste combat pour la survie du Mali et le bonheur des Maliens ».
Saliou Cissé