Mali : Quatre civils tués et plusieurs arrestations dans les violences de ce weekend
Quatre civils, dont deux mineurs, ont été tués dans les troubles qui ont agité Bamako samedi 11 juillet et au cours de la nuit, a indiqué ce dimanche 12 juillet un responsable des urgences d’un grand hôpital de la capitale malienne.
La capitale a été le théâtre samedi d’une deuxième journée et d’une nuit de violences entre Bamakois et forces de sécurité tirant à balles réelles selon de nombreux témoignages.
Les affrontements ont été particulièrement durs autour de la mosquée où prêche celui qui est considéré comme la tête pensante de cette contestation, l’imam Mahmoud Dicko.
« Vous êtes en train de tuer les Maliens, dans la mosquée, (à) balles réelles. La mosquée est en feu », s’écrie un homme.
Ibrahim Boubacar Keïta, 75 ans, président depuis 2013 et réélu en 2018, a réitéré son offre de dialogue et assuré que le prochain gouvernement, en cours de constitution, serait « consensuel, composé de cadres républicains et patriotes et non de casseurs et de démolisseurs du pays. »
La fièvre de la contestation n’est pas encore tombée après l’arrestation d’au moins quatre cadres de l’opposition. « Nous n’accepterons pas ces bêtises. Nous demandons sa démission pure et simple », a déclaré Nouhoum Togo, porte-parole du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP).
Saliou Cissé