La situation sécuritaire s’est dangereusement dégradée cette dernière semaine dans le cercle de Bankass alors que l’ex-premier ministre Moussa Mara parcourt Kidal.

D’après la presse locale, plus de 15 villages attaqués, pillés et incendiés ; des dizaines de morts, d’importants dégâts matériels et des milliers de personnes déplacées.

Les hostilités ont démarré le 1er mars. Ce jour-là, 05 villages : Kossoro, Némakana, Djôrêt, Tougnoukana et Makana dans la commune de Bayes, ont été totalement rayé de la carte.
Un bilan provisoire fait état de 18 civils tués, des centaines d’animaux emportés, et des centaines de greniers de céréales brûlés.

Deux jours après, le 3 mars 2020, deux autres villages : Lérou et Séry, ont été attaqués et incendiés par de supposés djihadistes.

À Wela et à Badentomoni, dans la commune de Baye, cercle de Bankass plusieurs villageois ont été tués le vendredi.

Les populations de Tiébataré, Fagoutomoni, Sisirizon, Pèledourou, Bougouba 01, Bougouba 02 Sisirina, Dagah, ont quitté leurs localités pour se réfugier à Gouary dans la commune de Tori.

La ville de Niono dans la région de Ségou est sous le feu des groupes armés depuis hier sans une intervention de l’armée.

Le gouvernement malien garde toujours un silence inquiétant : par manque d’information ou mauvaise foi. Le compte Twitter de son porte-parole reste sourd et muet.

ARDiallo