Depuis le mois de septembre 2020, l’ampleur des départs en pirogue d’émigrants du Sénégal vers les îles Canaries a interpellé les politiques et ému l’opinion publique, informée des naufrages répétés et des pertes en vies humaines au large de Dakar.

Selon le ministère de l’Intérieur espagnol, plus de 16 700 immigrants sont arrivés aux Canaries depuis le début de l’année 2020. L’OIM considère qu’au moins 414 personnes seraient mortes cette année en tentant de rejoindre l’archipel espagnol.

Les migrants sénégalais ont repris la route Atlantique en raison des récents accords conclus entre, d’une part, l’Europe et, de l’autre, la Libye, la Turquie et le Maroc, qui visent à fermer les routes migratoires de la Méditerranée.

Tous souhaitent comprendre les motivations de ces candidats à « Barça wala Barsakh » (Barcelone ou la mort), issus d’horizons géographiques et sociaux variés. Les îles Canaries, territoire espagnol, constituent un tremplin vers l’Espagne continentale. Ainsi, après quarante jours dans les camps installés sur cet archipel, les migrants seront expulsés vers le pays d’origine a publié le ministère espagnol des affaires étrangères.

Samsidine Badji (Sam)