Au moins 24 soldats sénégalais ont péri en 10 jours de violents combats en Casamance, où rien ne semble empêcher l’escalade militaire malgré quelques appels timides au calme.

Les combats, les plus intenses depuis plusieurs années, ont continué lundi à mercredi le long de la ligne de front au sud de Ziguinchor, dans les forêts de Bissine, Basséré, de Kouring, de Toubacouta, de Badème, mais aussi présentement dans la commune de Bignona.

Une source anonyme a annoncé mardi matin, la mort de 16 soldats sénégalais au cours des 48 heures dans des affrontements, ce qui porte le bilan total des hostilités à au moins 24 morts parmi les militaires depuis le 30 mai 2021.

L’armée du Sénégal a continué de tirer sur les positions des maquisards du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC).

Le témoignage d’un militaire sénégalais, blessé le weekend dernier dans une embuscade est inquiétant: « ils (les maquisards) apparaissent puis disparaissent totalement de l’endroit où ils sont localisés. Nous naviguons toujours dans le vide ».

Accusé d’avoir démarré et poursuivi son agression depuis février de cette année en Casamance, le ministère sénégalais des armées reste silencieux.

Conscients de la gravité de la dégradation de la situation sécuritaire, les Etats-Unis pourraient demander à leurs ressortissants de quitter la Casamance dans les meilleurs délais, informe une source diplomatique.

Balanta Mané