Casamance : Au moins six manifestants tués par l’armée sénégalaise lors de marches pacifiques pour la libération de l’opposant Ousmane Sonko
Depuis mercredi 3 mars 2021, la Casamance compte ses enfants tués par l’armée et la gendarmerie sénégalaise. Six manifestants pacifiques ont été tués à Bignona et à Diaobé.
A Bignona, le bilan est passé à quatre morts.
A Diaobé (Vélingara), deux manifestants ont été tués par les forces sénégalaises.
La violence s’est étendue dans toute la Casamance :
A Goudomp un des manifestants a été blessé par deux balles et évacué à Ziguinchor.
A Sédhiou, une dizaine de véhicules sont incendiés et beaucoup d’édifices publics caillassés.
A Médina Yorofoula : les manifestants ont brûlé quelques troncs d’arbres, tout en scandant « libérez Sonko et le prisonniers politiques ».
A Dianah Malary, commune située au nord-est de Sédhiou, il y a eu de violentes manifestations. Le marché et la maison d’un membre connu de l’APR a été incendié. L’un des manifestants élève en classe de 1ère a été atteint par balle au niveau de son coude.
La même scène de violence a été notée dans la commune de Koussy, au nord de celle de Sédhiou. Là, la foule en furie a mis le feu à la mairie et chassé les politiciens du village.
A Médina Wandifa, ce sont le domicile du maire, le poste de santé et la mairie qui ont été mis en feu.
A Bounkiling, le secteur départemental des Eaux et Forêts a été ciblé. Leur véhicule a été incendié et une partie du mur de la brigade de gendarmerie envoyée au sol.
En Casamance, selon plusieurs sources sécuritaires, l’armée sénégalaise a toujours reçu pour ordre de tirer sur les manifestations pacifiques. Ce fut le cas le 26 décembre 1982 à Ziguinchor, mais aussi le 30 mai 2020 au Cap Skirring et cette semaine dans différentes localités.
Antoine Bampoky