Casamance : Des milliers de Casamançais du peuple Baïnounk ne peuvent pas se rendre aux cérémonies de Bukut dans le Bayotte
Ils sont des milliers de Casamançais à ne pas pouvoir se rendre aux cérémonies initiatiques du « Bukut Baïnounk » appelé aussi « Cambathiou » dans le pays Bayotte au Sud de la Casamance.
Ces cérémonies déjà programmées il y a deux ans, ont démarré cette semaine dans l’arrondissement de Nyassia.
Environ 5 400 habitants de la zone réfugiés en Guinée Bissau voisine et en Gambie, n’ont pas pu jouir de ce rituel ancestral.
En mars 2018, l’armée sénégalaise a chassé et brûlé les maisons des habitants de Basséré, d’Etomé, d’Ediouma, de Goundoumé, d’ Etoufane et de Bafikane.
Au début du mois de juin 2021, les forces armées sénégalaises ont bombardé, deux semaines durant, les villages de Kouring, Basséré, Toubakouta et Ediouma, faisant fuir des centaines de familles vers la Guinée-Bissau.
Sa dignité bafouée pour ne pas pouvoir rassembler tous les habitants Baïnounk autour du Bukut, un chef de village gardant l’anonymat, s’y est finalement résolu d’y participer, malgré un taux d’absentéisme très élevé.
« A la lumière de l’insécurité et de l’exorde forcé de nos parents, nous ne pouvons pas reporter encore de dizaines d’années notre cérémonie traditionnelle. C’est une décision très difficile. » a t-il reconnu.
Samsidine Badji (SAM)
Commentaires (4)
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Balla Moussa
Il faut visiter les réfugiés en guinée bissau pour comprendre la détresse et les consequences de cette guerre de quarante ans en casamance. ils manquent de tout et il est temps de les venir en aide activement.
Tapha
les sénégalais voulaient nous contraindre de ne pas organiser l’initialisation dans le bois sacré, malgré leurs militaires nous sommes déterminés de faire le kambatiou. nous sommes protégés par les esprits de nos ancêtres n’en déplaisent aux sénégalais
CasaDiMansa
LA CASAMANCE SOUFFRE BEAUCOUP ET TOUTE SOUFFRANCE A UNE FIN. VIVE LA CASMANCE LIBRE ET INDEPENDANTE.
Ansou Coly
C’est vraiment la galère que vivent les réfugiés en Gambie et en G.Bissau. Non seulement ils ne peuvent pas se déplacer et participer au Boukout, ils vivent dans des conditions extrèmes. La mobilisation de la diaspora ne suffit pas pour les aider. JDP doit mobiliser ses lecteurs pour aider nos parents qui s’ouffrir à cause de la violence perpétrée en Casamance contre les populations civiles par les soldats de Macky Sall.