Depuis son arrivée à Abidjan le 17 juin, acquitté par la justice internationale qui le jugeait pour crimes contre l’humanité dans la sanglante crise post-électorale de 2010, Laurent Gbabgo ne s’est jamais lassé de la politique. L’ancien président ivoirien a lancé, ce weekend dernier à Abidjan, un nouveau parti politique dénommé « Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI)« , lors d’un congrès constitutif de deux jours.

« Nous avons fait le choix d’un Parti socialiste, démocratique et panafricaniste, soucieux de préserver la souveraineté de la Côte d’Ivoire, des Etats et des peuples africains« , a indiqué Sébastien Dano Djédjé, président du congrès, lors de la cérémonie d’ouverture qui a rassemblé 1600 délégués et plusieurs représentants politiques d’une douzaine de pays africains.

D’ailleurs, dans le nom comme dans le logo du nouveau parti, deux mains entrelacées dans une carte d’Afrique, qui seront aussi présentés dimanche, l’accent est mis sur la dimension panafricaine du parti.

Ce nouveau parti, selon lui, vise à « mettre fin à la fausse querelle sur l’unité du Front Populaire Ivoirien« , présidé actuellement par Pascal Affi Nguessan.

« Nous allons reprendre ensemble notre chemin« , a lancé Laurent Gbagbo, dimanche 17 octobre, à Abidjan, devant plusieurs milliers de personnes. L’Unité africaine est sa démarche :

« Regardez le monde et voyez quels sont les puissants. Ce sont les pays grands de taille, la Chine, les États-Unis, la Russie, le Canada. Tant que nous sommes dans des micro-États, nous ne sommes rien. Il faut que les États africains s’unissent ! », a affirmé Laurent Gbagbo, faisant allusion aux États-Unis d’Afrique, un concept qui poursuit son évolution dans la conscience des jeunes.

Saliou Cissé