Le Parlement de Guinée-Bissau a qualifié l’attaque contre l’avocat et militant des droits de l’homme Luís Vaz Martins samedi de « révoltante » et de « symptomatique de la dégradation croissante de l’État » en Guinée-Bissau.

« Le pays ne peut continuer à assister à une succession d’atteintes aux droits, libertés et garanties des citoyens, qui sèment la terreur, la panique et un sentiment d’insécurité généralisé au sein de la population, sans prendre les mesures adéquates pour mettre un terme définitif à ce genre de situations », indique le communiqué.

Le document, rédigé par le bureau de l’Assemblée nationale populaire guinéenne, indique que le parlement « condamne » et « répudie » toute tentative d’imposer la « loi de la force » en République de Guinée-Bissau.

La note de l’Assemblée nationale « considère vains les assauts de cette nature et assume la défense intransigeante des valeurs et principes démocratiques qui façonnent l’état de droit démocratique établi en République de Guinée-Bissau« , souligne le parlement guinéen.

Face à cette « barbarie et ce coup porté à la construction d’une société civilisée« , l’Assemblée populaire nationale prendra « toutes les mesures nécessaires pour découvrir la vérité matérielle, l’intention sous-jacente et exigera la responsabilité politique et pénale de tous ceux qui sont impliqués dans cette dernière dérive ignoble« .

Dans une déclaration, le PAIGC a également regretté l’incident. L’avocat et ancien président de la Ligue guinéenne des droits de l’homme Luís Vaz Martins a été samedi la cible d’une tentative d’assassinat, dénoncée par cette organisation non gouvernementale.

Balanta Mané