Le président autoproclamé de la Guinée-Bissau a dénoncé le samedi 13 février 2021, un prétendu complot visant à assassiner plusieurs dirigeants.

S’adressant aux journalistes à l’aéroport de Bissau à son arrivée du Sénégal, Umaro Sissoco Embaló a déclaré qu’il y avait des rumeurs d’une tentative de coup d’État présumée et un plan pour l’assassiner, ainsi que le ministre de l’intérieur, Botche Candé, et le ministre de la défense nationale, Sandji Fati.

Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) a convoqué son Comité permanent pour examiner la situation et demande au Président guinéen de clarifier la situation.

Odete Semedo, chef adjoint du principal parti d’opposition, a déclaré au correspondant du Journal du Pays, que le parti est surpris par les déclarations de Sissoco Embaló : « Nous réagissons avec un certain étonnement venant d’un président de la République, qui est une personne qui est en principe honnête et qui saura ce qu’il dit. C’est à lui de donner des réponses et de préciser ses sources« . La seule préoccupation du PAIGC, assure-t-il, « est l’affermissement de la paix et le succès du peuple guinéen« .

Umaro Sissoco Embaló n’a pas donné d’autres informations sur la prétendue tentative de coup d’État. Le ministre de l’intérieur dit seulement qu’ils enquêtent sur la situation et le ministre de la défense refuse de commenter l’affaire.

Les analystes rappellent que ces déclarations sont surprenantes et inappropriées. Celles-ci correspondent à la vieille stratégie des présidents successifs de Guinée-Bissau, utilisée comme prétexte par le peureux Sissoco Embalò, pour accuser ou arrêter des opposants publics sans jamais présenter de preuves.

Balanta Mané