Tchad : Les groupes rebelles progressent vers la capitale N’Djamena
La situation est devenue très préoccupante pour le régime d’Idriss Déby, reconduit officiellement ce weekend pour un nouveau mandat présidentiel après 30 années de pouvoir.
L’alliance de différents groupes rebelles progressent rapidement vers la capitale N’Djamena rapportent plusieurs sources sécuritaires du pays.
« L’Union des forces de la Résistance(UFR) réitère son soutien sans faille à la coalition et au Président du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT)», le groupe à l’origine de la rébellion lancée le 11 avril pour déloger Idriss Déby, «et leur demande de continuer les opérations militaires sans relâche jusqu’à ce que le dictateur abandonne le pouvoir», a indiqué dans un communiqué son porte-parole en exil Youssouf Hamid. «L’UFR lance un appel à toutes les forces vives de la nation (à) soutenir par leurs multiples apports l’action en cours pour bouter ce régime hors du Tchad», a-t-il ajouté.
L’UFR avait fédéré la rébellion tchadienne lors d’une tentative de putsch en 2008, stoppée in extremis aux portes du palais présidentiel de N’Djamena grâce à l’appui de l’allié français. En 2019, menée par Timan Erdimi, neveu du président Déby, elle avait de nouveau tenté une incursion dans le nord-est du Tchad, depuis la Libye, mais avait été décimée par des frappes aériennes françaises. L’UFR est composée essentiellement de Zaghawas, l’ethnie du président, alors que le FACT, à l’origine de la rébellion lancée le 11 avril contre Idriss Déby, est à dominante gorane, une autre ethnie saharienne.
Une des colonnes de rebelles du FACT encercle la ville de Mao dans la région de Kanem à 300 km au nord de N’Djamena.
Les ambassades des Etats-Unis et du Royaume-Uni à N’Djamena ont ordonné samedi à leur personnel non-essentiel de quitter immédiatement le Tchad.
Saliou Cissé