Le mouvement « M30 Naaba wobgo« , lors d’une manifestation contre l’ambassade de France au Burkina Faso, a dénoncé vendredi, à Ouagadougou, lors d’une conférence de presse, les accords militaires signés par les autorités burkinabè avec la France depuis 1961.

Madame Yéli Monique Kam, coordonnatrice du mouvement, ancienne candidate malheureuse à la présidentielle de 2020, a fustigé le caractère lointain des accords avec la France signés le 24 avril 1961, soulignant que ces accords maintenaient le Burkina Faso « sous tutelle comme une colonie ».

Outre la rupture de tous les Accords de coopération avec la France, le mouvement exige le départ pur et simple de l’Ambassadeur Luc Hallade et la fin de l’Expertise Technique Internationale et le retrait de tous les Assistants de nos institutions.

Elle a soutenu que son mouvement s’est donné pour objectif de « lutter à partir de cette année pour la rupture de ces accords », car dit-elle, « la France doit partir« .

La manifestation de vendredi de plusieurs milliers de personnes avait été réprimée par la police nationale, avec au bilan des blessés et des interpellations, dont Hermann Timbwaoga Zoungrana, selon un bilan dressé par les responsables du mouvement.

Ces dernières années les méthodes françaises, notamment sa diplomatie, sont sous les feux de critiques en Afrique occidentale où la plupart des pays avaient été colonisés par la France.

Saliou Cissé