24 heures après la libération de sept soldats sénégalais par Salif Sadio, chef militaire du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), Macky Sall et son armée d’occupation sénégalaise, vont-ils remettre, ces prochains jours, le feu et le sang en Casamance ?

Face au renforcement de la présence militaire sénégalaise à Bignona, Sindian et Diouloulou, au nord de la Casamance à la frontière gambienne, les tensions redoublent.

« Nous voyons une concentration inhabituelle de centaines de militaires sénégalais à Bignona avec des véhicules de transports et des machines de guerre » a déclaré un membre du Comité de vigilance des villages du Fogny .

« Nous apprécions l’indéfectible soutien des femmes et des jeunes des villages. Nous avons évoqué et planifié des actions conjointes d’alertes préventives pour protéger les Casamançais et éviter une aggravation de la situation » a-t-il conclu.

Les populations casamançaises qui subissent la colonisation sénégalaise depuis 1960 et la guerre depuis 1982 craignent encore des moments difficiles.

«Toute nouvelle agression contre la Casamance et les Casamançais entraînerait une réponse sérieuse et impitoyable », a prévenu hier un commandant de zone des combattants indépendantistes Attika du MFDC.

Le 24 janvier 2022, 11 soldats sénégalais ont été tués et 7 autres capturés, dans une embuscade tendue par les combattants du MFDC au nord de la Casamance.

Samsidine Badji (SAM)