CEDEAO : Maintien des sanctions contre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée
La Conférence des chefs d’État et de Gouvernements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a décidé vendredi, au terme d’un sommet extraordinaire tenu dans la capitale ghanéenne Accra, de maintenir les sanctions contre les autorités de la transition au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, a indiqué l’Organisation dans un communiqué officiel.
La Cédéao a, en effet, annoncé l’interdiction de voyage et le gel des avoirs financiers des autorités maliennes de transition et celles guinéennes, ainsi que le maintien de la suspension de la République de Guinée et du Burkina Faso de tous les organes directeurs de la Cédéao.
L’Organisation sous-régionale a indiqué que « les autorités de transition au Mali ont proposé un calendrier de 24 mois, soit deux ans, en plus des 18 mois déjà écoulés sans résultats concrets ».
La Cédéao a décidé de maintenir la suspension du Burkina Faso de toutes les instances de la Cédéao jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel argumentant qu’elle « reste très préoccupée par la durée de la période de transition (36 mois), jugée trop longue ». Elle a, en outre exigé la libération du président Roch Kaboré au plus tard le 31 mars 2022.
Sur la question de la Guinée, les chefs d’État ont regretté le manque de visibilité sur la transition affirmant que le calendrier de six mois pour la tenue des élections n’a pas été respecté. « De plus, le calendrier de transition n’est toujours pas disponible, les priorités n’ont pas été fixées et peu de progrès ont été réalisés dans le processus », lit-on dans le communiqué.
Saliou Cissé