Les derniers militaires français ont quitté la Centrafrique. Les 47 derniers soldats français de la mission logistique dans ce pays ont décollé jeudi de l’aéroport international de Bangui M’poko. Alors que l’essentiel des 130 militaires français avaient déjà plié bagages ces dernières semaines.

Neuf ans après l’opération Sangaris, qui avait été lancée pour stopper une flambée de violence « prégénocidaire« , selon Paris, les quelques soldats qui assuraient encore des fonctions logistiques sur le camp ont quitté. La rétrocession du camp, qui est aussi utilisé par la mission de l’ONU Minusca et la mission de l’Union européenne EUTM-RCA, s’est déroulée « en toute transparence« , en bonne coordination avec l’armée centrafricaine et en présence de son chef d’état-major, fait-on valoir côté français. La « Mislog » française qui « mobilisait environ 130 militaires français n’avait plus de justification opérationnelle« , a indiqué Paris. L’opération Sangaris, qui avait mobilisé jusqu’à 1600 soldats, s’était achevée en 2016.

C’est en 2013 que Paris avait en effet déployé ses premiers soldats, théâtre d’un conflit entre la coalition Séléka à dominante musulmane qui venait de renverser le président François Bozizé et les milices majoritairement chrétiennes anti-balaka, fidèles au président déchu.

L’arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner en Centrafrique a poussé Paris de suspendre sa coopération militaire avec Bangui, jugé « complice » d’une campagne antifrançaise.

Saliou Cissé