Comme à Ziguinchor, Diaobé, Bignona, Goudomp, Oulampane, l’armée sénégalaise a utilisé ses armes létales pour tirer sur les jeunes manifestants de Birassou, village situé au nord-ouest de Bignona.

C’est lundi matin que les manifestants pour la libération du leader de l’opposition Ousmane Sonko ont barré, avec des troncs d’arbre, la route entre Bignona et Kafountine, filtrant ainsi les passages des véhicules, à l’image des différentes villes de la Casamance bloquées depuis le début de ce mois.

Mardi à l’aube, sur ordre de Macky Sall, les troupes sénégalaises, armées jusqu’aux dents, ont envahi le village de Birassou. Elles ont d’abord arrêté les chefs des quartiers de Bodiancounda et de Médina avant de tirer sur les jeunes et les femmes qui se sont mobilisés rapidement pour s’opposer à l’arrestation des autorités du village.
Cinq personnes ont été blessées dont deux dans un état grave évacuées vers Ziguinchor.

C’est dans ce contexte que bon nombre de villages ont fait appel aux combattants du Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (MFDC) pour protéger leur village.

Depuis le début du mois, sept personnes ont été tuées en Casamance par l’armée sénégalaise.

Samsidine Badji (SAM)