Casamance : Rafle de 17 femmes Casamançaises à Dakar par Macky Sall
Par sa volonté haineuse de la Casamance et de ses enfants, le président sénégalais Macky Sall a ordonné hier l’arrestation de 17 femmes casamançaises séjournant à Dakar, venues en soutien à leur fils Ousmane Sonko, condamné arbitrairement et séquestré dans sa résidence sise au quartier Keur Gorgui dans la capitale sénégalaise.
Macky Sall peut bien arrêter des femmes sans défense dont le seul tort est d’être d’origine casamançaise, mais il ne peut jamais arrêter la puissance de la justice sociale portée par les Casamançais et toutes les personnes éprises de liberté et de vérité.
La Casamance privée de vie et de justice, subit déjà un régime diététique carcéral imposé par les gouvernements sénégalais, de Léopold Sédar Senghor à Macky Sall en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. Les Casamançais ne craignent donc pas d’aller alimenter par leurs révoltes nourricières les prisons sénégalaises. On peut certes emprisonner les hommes et femmes révoltés, mais on ne peut arrêter la révolte des femmes et des hommes.
Le mardi 6 juin, dans le quartier de la Médina à Dakar, les policiers se sont livrés à une humiliante arrestation de 17 Casamançaises. Auraient-ils agi de la même manière si elles étaient des natives du Sénégal ? La question mérite d’être posée.
En effet, les policiers sénégalais, avec une perversité jouissive ostensiblement exhibée sur une vidéo filmée par un habitant, ont raflé puis parqué les femmes du «bois sacré de Casamance», dans une cellule isolée du commissariat pour se livrer à des châtiments, des insultes et attouchements qui frisent le viol. Ces forces de l’ordre ont fait subir à ces femmes un traitement dégradant en les maintenant trois heures durant agenouillées, les mains liées ou derrière la tête, certaines immobilisées contre un mur. Ces méthodes cruelles rappellent les sinistres périodes des funestes époques des années de barbarie d’Abdou Diouf en Casamance de 1982 à 2000.
La diaspora casamançaise a vivement réagi en condamnant les arrestations illégales et en demandant la libération immédiate des femmes casamançaises et de tous les prisonniers politiques.
En cinq jours de répression sanglante des manifestants réclamant la démission du président Macky Sall et la libération d’Ousmane Sonko et des prisonniers politiques, le bilan est très lourd : 31 morts, des centaines d’arrestations, de dizaines de blessés souvent gravement mutilés notamment par des tirs à balles réelles. Le pouvoir en panique de Macky Sall, dans un sursaut de survie, tente de blinder son système dictatorial par un déchaînement de violences policières jamais perpétrées depuis le régime sénégalais où la violence et les rafles de Casamançais étaient le mode de gouvernement institutionnel.
Depuis le jeudi 1er juin, le gouvernement sénégalais a pris une série de mesures pour limiter l’accès internet et aux réseaux sociaux.
Assurément, ça sent la fin du sale régime de Macky Sall.
Emile Tendeng