France: L’interdiction du port du voile lors des JO de Paris contestée par l’ONU
La ministre française des Sports a annoncé le mois dernier que les athlètes françaises ne pourront pas porter le voile aux Jeux olympiques (JO) 2024 de Paris, Amélie Oudéa-Castera soulignant « l’attachement de la France à un régime de laïcité strict » et estimant que le voile islamique est « une forme de prosélytisme ».
Cette position contraire à celle du Comité international olympique (CIO) est venue s’inscrire dans le contexte de l’interdiction du port de l’abaya dans les écoles, ainsi que de la décision, en juin dernier, du Conseil d’État de maintenir l’interdiction du voile dans les compétitions organisées par la Fédération française de football (FFF).
La décision de la ministre française des Sports a suscité la réaction du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, la porte-parole Maria Hurtado rappelant la position de l’instance internationale sur le sujet.
« De manière générale, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme estime que personne ne devrait imposer à une femme ce qu’elle doit porter ou non« , a-t-elle déclaré, ajoutant que « les restrictions à l’expression des religions ou des convictions, comme le choix de vêtements, ne sont acceptables que dans des circonstances très spécifiques qui répondent de manière proportionnelle et nécessaire à des préoccupations légitimes en matière de sécurité publique, d’ordre public, de santé publique ou de moralité ».
Cathy Manga