Nouvelle-Calédonie: Les indépendantistes unis face à la France
Les représentants de différents mouvements indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont affiché et proclamé dimanche leur unité, à Nouméa, au terme du 41ème Congrès du FLNKS, le Front de libération nationale kanak et socialiste.
« C’est une page historique que l’on écrit avec le rassemblement de tous les nationalistes et les indépendantistes“. Pascal Sawa, premier secrétaire général adjoint de l’Union calédonienne, actuellement à l’animation du FLNKS, a proclamé l’unité des indépendantistes ce dimanche au terme du 41e Congrès du FLNKS. Il s’exprimait au cœur des quartiers sud de la ville, bastion non indépendantiste de Nouméa.
Il s’agit de “faire la démonstration à l’État que nous sommes toujours là”, a souligné Luc Wéma, ancien sénateur, pour qui il y a désormais “une seule parole, au nom du peuple kanak et au nom de nos chefferies“.
Seul le Mouvement nationaliste indépendantiste souverainiste n’a pas participé au Congrès, précisant toutefois par communiqué qu’il compte sur le FLNKS “pour trouver les voies et moyens de renouer un dialogue constructif et politique nécessaire à une meilleure visibilité institutionnelle“.
“Il ne faut pas reproduire ce qu’il s’est passé à Wadrilla“, a exhorté Christian Tein, commissaire général de l’Union calédonienne au moment de recevoir les délégations non membres du FLNKS. Il faisait référence à l’assassinat en 1989, à Wadrilla sur l’île d’Ouvéa, du leader indépendantiste kanak Jean-Marie Tjibaou et de son bras droit au FLNKS, Yeiwéné Yeiwéné, par un militant kanak, Djubelly Wéa, opposé aux accords de Matignon de 1988.
Ibou Camara