Arrêté par les forces de sécurité sénégalaises à Koungheul à 320 kilomètres de Dakar, Ousmane Sonko a été transféré dans sa résidence de Cité Keur Gorgui, un quartier de la capitale complétement barricadé par les gendarmes. Sonko se dit « séquestré » et appelle à la prise de responsabilité et à la mobilisation.

Ce blocus depuis dimanche n’est pas du goût des populations. Des parlementaires qui voulaient rendre visiter à Ousmane Sonko ont été repoussés à coups de grenades lacrymogènes et certains détenus comme Aliou Sané le coordinateur du collectif F24.
« Nous dénonçons avec la dernière énergie cette interdiction d’accéder chez le président Ousmane Sonko. Aussitôt arrivés aux environs de son domicile, nous avons été gazés sans explication« , a dénoncé Dethié Fall, membre de la coalition de l’opposition Yewwi Askan wi (Yaw).

La ville de Dakar et sa banlieue ont connu de violents heurts entre la police et les jeunes partisans de l’opposition. Plusieurs maisons de membres du gouvernement et des véhicules ont été incendiés.

La tension reste vive avant le verdict jeudi 1er juin, du jugement du leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) sur une supposée affaire de viol.

Balanta Mané