Tchad : Une frange de la population demande le retrait de l’armée française du pays
Le porte-parole de la section politique de Wakit Tamma a vivement condamné la récente tragédie qui a coûté la vie à un soldat tchadien aux mains d’un soldat français. Cette déclaration a été faite lors d’un point de presse qui s’est tenu le 7 septembre à la Bourse du Travail.
Les membres de Wakit Tamma ont exprimé leur profonde inquiétude quant à la situation à Faya et ont dénoncé le « meurtre brutal du jeune tchadien, Mahamat Dakou, par les forces françaises ». Selon le parquet d’instance de N’Djamena et les autorités provinciales du Borkou, l’infirmier militaire français a été attaqué au scalpel par le militaire tchadien et a agi par légitime défense.
Le porte-parole de la section politique de Wakit Tamma, Hamza Mahamat Moussa, a souligné que « le Tchad était en retard depuis que la France avait octroyé une « fausse indépendance » au pays, alors que d’autres nations luttaient pour obtenir une indépendance totale« . Selon lui, « les accords entre la France et le Tchad ne servent pas les intérêts de la nation tchadienne. »
Hamza Mahamat Moussa a annoncé que les membres de Wakit Tamma se tiennent aux côtés de la famille de la victime et leur apporteront tout leur soutien en ces moments difficiles. Il a affirmé que Wakit Tamma soutient toutes les décisions et actions entreprises par les habitants de Faya.
Le porte-parole a qualifié cet acte de « criminel » et « immoral« , en violation des droits de l’homme et de la souveraineté nationale. Il a appelé tous les Tchadiens « qui défendent la justice et l’équité à se rassembler pour faire front commun. »
Antoine Bampoky