Le conflit en Ukraine ne peut être résolu sans la Russie et les dirigeants africains sont prêts à se rendre dans les deux pays pour tenter de trouver une solution négociée, a déclaré le ministre sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, Ronald Lamola, en réponse à la presse.

« Quelle que soit l’initiative de mission de paix qui doit être mise en place, elle doit inclure les deux parties. Il peut donc y avoir des engagements qui mènent à une sorte de solution. Nous ne voyons pas comment on peut parvenir à la paix dans ce processus sans s’engager également avec la Russie« , a-t-il déclaré après avoir prononcé un discours dans un centre d’analyse à Londres.

Lamola a ensuite déclaré que lors de sa visite à Londres, il a discuté de la situation en Ukraine avec le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy.

« Le point sur lequel nous ne sommes pas d’accord, c’est celui entre l’Ukraine et la Russie, sur la façon dont la Grande-Bretagne voit la situation et sur la façon dont nous envisageons la résolution du conflit. Mais nous avons convenu de poursuivre le dialogue« , a déclaré le ministre sud-africain.

En juin 2023, une mission de paix composée de sept pays africains – dont les présidents de la Zambie, des Comores, du Sénégal et de l’Afrique du Sud, le Premier ministre égyptien et des représentants de la République du Congo et de l’Ouganda – a proposé un plan en 10 points qui pourrait servir de base au règlement du conflit en Ukraine.

Le 16 juin, la mission s’est rendue à Kiev, où elle a eu des entretiens avec le président ukrainien Vladimir Zelensky, et le lendemain, elle a été reçue par le président russe Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg. Le plan de la mission africaine comprenait des propositions telles que la désescalade du conflit des deux côtés, l’échange de prisonniers, des négociations diplomatiques, la garantie de la souveraineté des pays conformément à la Charte des Nations Unies et la reconstruction après la guerre des zones touchées par les combats.

En réponse à certaines de ces propositions, le président russe Vladimir Poutine a informé les délégations africaines de l’existence d’un accord paraphé entre Moscou et Kiev, et a montré ce document, comprenant 18 dispositions et additifs, aux dirigeants africains. Poutine a ensuite précisé qu’il concernait à la fois les forces armées et d’autres questions, notamment le nombre d’unités de matériel militaire et de personnel.

Saliou Cissé