Sollicité par le président nigérian, Ahmed Bola Tinubu, à servir d’intermédiaire auprès des pays de l’AES pour un retour au sein de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a pris son bâton de pèlerin pour explorer le terrain des juntes militaires.

En visite au Burkina Faso et au Mali, le président Diomaye Faye rêve donc de renouer le fil du dialogue entre la et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), à savoir, le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

Une tâche qui semble complexe pour un novice en diplomatie étrangère.

« Au niveau de la CEDEAO, on le constate aujourd’hui, que certes les portes du dialogue sont fermées, mais qu’il ne nous faut pas non plus fermer les fenêtres et tirer les rideaux ; qu’il faut laisser des espaces (…) Nous disputer s’il le faut, mais vider ce qui est en nous », a déclaré Bassirou Diomaye Faye au terme de son court séjour chez son homologue burkinabè, Ibrahim Traoré.

Le président sénégalais admet la difficulté des entretiens et soutient l’idée au moins une ouverture qui permet « quand même de discuter de ce qui ne marche pas et de voir comment changer ce qui ne marche pas ».

Depuis l’annonce de leur sortie de la CEDEAO, les dirigeants du Niger, du Mali et du Burkina Faso, restent mordicus campé sur leur position de « non-retour » au sein de l’institution sous régionale.

Saliou Cissé