Casamance : Communiqué : Le droit de la Casamance à l’autodétermination, le Président Emmanuel Macron conforte l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor
Communiqué intégral des intellectuels et universitaires Casamançais sur le discours du Président français Emmanuel Macron lors du 80ème anniversaire du débarquement de Province le jeudi 15 août 2024, devant les vétérans Casamançais qui ont sacrifié leur sang et leur vie pour libérer la France.
Objet : Le droit de la Casamance à l’autodétermination, le Président Emmanuel Macron conforte l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor
Dans un lyrisme auquel il a habitué son auditoire, dans une intelligence mémorielle qui illumine le processus visant à assumer l’histoire coloniale de la France, le président Français, Emmanuel Macron, a distillé dans son discours un groupe nominal en parlant de la part des colonies dans le débarquement du 15 août 1944, pour la libération :
Parmi les peuples et territoire cités il dit, « officiers de l’empire ou enfants du Sahara, natifs de la Casamance ou de Madagascar, anciens poilus de Verden……… » faisant surement allusion aux anciens combattants casamançais dont l’un en est le symbole. Oumar Diémé, ayant récemment porté la flamme olympique de Paris 2024.
Ce morceau de discours prononcé ce 15 août 2024 vient comme en écho, a posteriori, aux écrits de L’abbé Augustin Diamacoune, nous rappelant que « la Casamance a ses morts pour la France, que la Casamance rime avec la France ; ainsi son droit à l’autodétermination est établi ». La résonnance des deux discours nous permet de les inscrire dans l’optique de souligner la dette morale de la France vis-à-vis des expériences de lutte d’indépendances africaines.
Voilà donc que l’histoire lui donne raison, lui qui, par des lettres datant des années 79 et 80 adressées aux prédécesseurs d’Emmanuel Macron, interpelait pacifiquement cette puissance coloniale sur le sort politique de la Casamance, en tant que territoire autonome.
Comme pour dire (et c’est un fait historique) que dès lors que les Etats nations actuels africains sont des créations coloniales, la part de sacrifice des fils et filles de la Casamance dans les guerres libératrices de la France, constitue une raison morale pour que la France rejoue le rôle d’arbitrage demandé par l’Abbé Diamacoune et non de témoignage que Jacques Charpy a joué pour le président Abdou Diouf.
Un jeu perfide joué en 1994 qui n’a nullement entamé l’élan de lutte pour le droit de la Casamance à l’autodétermination, étant donné qu’il n’avait de valeur que d’être un plagiat de l’ouvrage de Christian Roche, « Conquêtes et résistances en Casamance ».
Afin que la question de la Casamance qui est aussi un contentieux post colonial, donc juridico politique, soit évacuée dans le cadre d’un vrai processus de négociations entre Le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) et la Casamance en lutte et l’Etat du Sénégal.
Pour les chauvinistes Sénégalais, ce rappel d’Emmanuel Macron serait une hérésie mémorielle, tandis que pour les nationalistes casamançais, il est minuscule, mais oh combien riche en éléments historiques pour nourrir éventuellement les débats pouvant rythmer les pourparlers de paix.
Puisse la sagesse et la lucidité, à la lumière de ce morceau de discours d’Emmanuel Macron donc de la France, guider les actions et plans de sortie de conflit du Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, et non l’approche économiciste et technocratique qu’ils commencent à décliner timidement pour résoudre la question de la Casamance.
Sinon, le MFDC et Attika le leur rappelleront sans complexe, sous peu, à juste raison, au travers des actions de lutte. Car, malgré l’anthropologie politicienne de comptoir consistant en la fable de « Agone et Diambone », celle-ci se poursuivra jusqu’à l’autodétermination de la Casamance.
Vive le droit des peuples africains à l’autodétermination !
Vive la paix juste et fondée sur la vérité en Casamance !
Fait en Europe ce 15 Août 2024
Le Cercle des Intellectuels et Universitaires du MFDC