Casamance : Emmanuel Macron confirme bien que la Casamance a ses morts pour la France libre
Le 15 août 2024, lors de la commémoration du 80ème anniversaire du débarquement de Provence, le président français Emmanuel Macron a prononcé un discours empreint de reconnaissance et de respect, honorant la mémoire des combattants des anciennes colonies, dont les fils de Casamance. Devant un auditoire composé de vétérans, parmi lesquels figuraient des Casamançais ayant sacrifié leur sang pour la liberté de la France, Macron a souligné avec justesse leur contribution décisive lors de la Seconde Guerre mondiale.
Dans son discours, le président français a mentionné les « officiers de l’empire ou enfants du Sahara, natifs de la Casamance ou de Madagascar, anciens poilus de Verdun… », rendant ainsi hommage aux natifs de Casamance. Cette référence a profondément résonné chez les intellectuels et universitaires casamançais, qui y voient non seulement une reconnaissance du rôle historique joué par leur région, mais aussi une validation des aspirations d’autodétermination portées par l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor.
Au-delà de cette reconnaissance, Macron a voulu également rendu un hommage particulier à la résistance casamançaise, en soulignant le courage et la détermination des hommes et des femmes de cette province qui, tout au long de leur histoire, ont su défendre leur identité et leur territoire contre les forces coloniales et impériales. Cet hommage est perçu comme une reconnaissance des luttes menées par les Casamançais pour préserver leur culture et leur autonomie, souvent au prix de grands sacrifices.
L’histoire de la Casamance est marquée par une identité culturelle unique et une histoire de résistance. Dans ce contexte, le discours de Macron est interprété comme une étape significative vers la reconnaissance internationale de cette spécificité et du droit à l’autodétermination de la Casamance, tel que revendiqué de longue date par l’Abbé Diamacoune Senghor.
En rendant hommage à la résistance casamançaise, Emmanuel Macron a non seulement honoré les sacrifices passés pour la France, mais a peut-être aussi pavé la voie pour une reconnaissance future des aspirations politiques et culturelles de la Casamance.
Et c’est bien ce qui écrit en haut du Monument aux morts de Ziguinchor, capitale de la Casamance : « La Casamance a ses morts pour la France » avant qu’Abdou Diouf le change en : »La Casamance a ses morts pour la Patrie ».
ARDiallo