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Casamance : Entre joie et tristesse, réactions partagées après le verdict du procès en appel de Boffa-Bayotte

Casamance : Entre joie et tristesse, réactions partagées après le verdict du procès en appel de Boffa-Bayotte

Le verdict tant attendu du procès en appel de l’affaire Boffa-Bayotte est tombé ce jeudi 29 août 2024 à 11 heures, plongeant la Casamance dans un mélange d’émotions contrastées. Oumar Ampoï Bodian, l’une des figures emblématiques de l’affaire, a été libéré, suscitant des scènes de joie dans les rues de Ziguinchor et au sein de la diaspora casamançaise à travers le monde. Cependant, la confirmation de la condamnation à perpétuité de René Capain Bassène, maintenu en prison, a laissé un goût amer parmi les populations locales, les familles des victimes, et les militants des droits humains.

La libération d’Oumar Ampoï Bodian a été accueillie avec soulagement par ses proches, qui ont salué cette décision comme une victoire partielle dans leur lutte pour la justice. « C’est une étape importante, mais notre combat n’est pas terminé tant que René Capain Bassène est derrière les barreaux », a déclaré un membre de sa famille, reflétant le sentiment partagé de joie mêlée d’inquiétude.

Du côté des familles des victimes de la tuerie de Boffa-Bayotte, le verdict a ravivé les blessures. « Nous nous réjouissons pour la famille Bodian, mais nous sommes dévastés par le maintien en détention de Bassène. Cela nous empêche de tourner la page et de commencer à guérir », a exprimé un représentant des familles.

Les ONG et la société civile, qui s’étaient mobilisées pour soutenir la libération des deux hommes, ont également réagi avec une ambivalence palpable. Si la décision de libérer Bodian est saluée comme une avancée, le maintien de Bassène en détention est perçu comme un signe persistant des dysfonctionnements du système judiciaire sénégalais toujours sous l’influence de Macky Sall. « Ce verdict montre qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour que la justice soit véritablement équitable en Casamance », a déclaré un porte-parole d’une ONG de défense des droits humains.

Toutefois, une lueur d’espoir demeure : René Capain Bassène dispose de 15 jours pour interjeter un appel à la cour de cassation. Cette possibilité d’un recours offre une ultime chance de voir réévaluée sa condamnation. La diaspora casamançaise, qui avait multiplié les appels à la justice et à la transparence, reste mobilisée. « Nous continuerons à lutter pour que René Capain Bassène soit libéré. La paix et la réconciliation en Casamance ne peuvent être complètes tant que l’ombre de l’injustice plane sur notre région », a affirmé un membre actif de CasaDiaspora.

Ainsi, en ce jour de verdict, la Casamance se trouve déchirée entre l’espoir et la déception, la joie de voir un fils revenir parmi les siens, et la tristesse de savoir un autre toujours privé de sa liberté. Mais pour beaucoup, l’espoir persiste que la justice pourrait encore triompher.

ARDiallo

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