Les conflits politiques naissent de l’opposition d’intérêts vitaux entre au moins deux parties, dont l’une se sent lésée ou menacée par l’autre. Leur résolution passe par la violence ou la négociation, voire les deux. Le recours à la guerre a souvent été à travers l’histoire de l’humanité le moyen le plus prisé pour y parvenir. De nos jours, la diplomatie fait valoir la négociation et la raison sur la violence.

Dans le conflit qui oppose le Sénégal à l’aspiration légitime de la Casamance à son indépendance, Abdou Diouf alors président du Sénégal et ses militaires nous ont pousser à prendre les armes en 1983, de telle sorte à nous amener sur leur terrain de prédilection qui est la guerre pour avoir facilement l’avantage sur nous. Les assassinats, les arrestations, les exactions, la torture, la corruption et les incendies ne sont pour eux qu’autant de tactiques pour nous pousser à la faute et tomber dans leur piège. De notre côté, stratégiquement, et selon les directives d’Abbé Augustin Diamacoune Senghor et les responsables du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), les Casamançais avait opté pour la voie pacifique : la politique et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. D’où le recours de notre ennemi à la répression comme moyen de nous neutraliser, ne serait-ce que pour un temps.

Actuellement, malgré le terrorisme et l’arbitraire que fait régner le Sénégal en Casamance, précisons-le avant la fin officielle du mandat de Macky Sall ce 2 avril 2024, les Casamançais ont mis en échec les plans machiavéliques du président sénégalais et neutraliser l’embargo et la confrontation militaire avec la Casamance. C’est, entre autres, la raison pour laquelle il a primé des miliciens armés et corrompus qu’il oppose aux Casamançais pour délégitimer le MFDC, la seule organisation politique légitime du peuple de Casamance.

Les gesticulations et manipulations du pouvoir sénégalais dureront un temps mais, le jour viendra où le Sénégal sera résignée à entamer des négociations sérieuses et transparentes avec le MFDC qui est seul capable de garantir au peuple casamançais une issue heureuse et favorable : L’indépendance de la Casamance.

Toute négociation est déterminée par un rapport de force. C’est durant son déroulement que chaque partie essaie d’avoir un avantage sur le terrain et imposer sa loi à l’autre. Parmi les cordes à leur arc contre nous, les militaires sénégalais et leurs Services vont essayer d’agiter des épouvantails comme de possibles partenaires avec lesquels ils vont négocier à notre place.

Pour que nul Casamançais ne soit dupe des manœuvres mensongères sénégalaises. Ils ont trahi la Casamance depuis 1960.

Avant l’entame de futures négociations, si le nouveau gouvernement de Bassirou Diomaye Diakhar Faye le souhaite, le Sénégal sera toujours tenté d’user de subterfuges pour influencer et orienter les négociations en appelant à des semblants de pourparlers, des représentants autoproclamés autres que les membres de la délégation Casamançaise dûment mandatés et préalablement désignés lors d’une rencontre intra-casamançaise de toutes les composantes du MFDC, des organisations civiles, de la diaspora et des acteurs politiques et religieuses.

Pour que nul Casamançais ne soit amené à accepter un deal de dupes, les points de négociations sont subordonnés à la satisfaction des préalables suivants :

1. Il n’y aura aucune négociation secrète. L’information devra être donnée de manière officielle des deux côtés.
2. La libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques casamançais.
3. Annulation de toutes les poursuites judiciaires engagées à l’encontre de citoyens casamançais dans le cadre de l’exercice de leurs droits politiques.
4. Rétablissement de la libre circulation des militants et sympathisants du MFDC de et vers la Casamance sans crainte de possibles arrestations.
5. La délégation du MFDC ne doit négocier que les modalités d’indépendance de la Casamance. Il ne sera question ni de statut particulier, ni d’autonomie régionale, ni de fédéralisme ou de toute autre forme de dépendance vis-à-vis du Sénégal.
6. Les négociations se déroulent dans un pays neutre accepté par les deux délégations.
7. Aucune négociation concernant l’indépendance de la Casamance ne sera envisagée sans la présence d’un représentant de l’ONU et des pays neutres, garantissant la mise en œuvre des décisions convenues conjointement par les deux parties.

Voici une plateforme préliminaire que personne ne peut transgresser sous peine de réprobation et de condamnation de la part de la Casamance résistante, forgée par des centenaires de lutte pacifique sans jamais fléchir.

ARDiallo