Casamance : La phase finale d’un processus irréversible de l’indépendance
La Casamance traverse une période charnière qui se caractérise par un basculement d’un Sénégal criminel, prédateur, assujettissant qui ne dure que par la force, les compromissions, le chantage et les guerres, vers un avenir se voulant plus juste et équilibré.
Soyons honnêtes. Les Sénégalais, les Gambiens, les Bissau-guinéens savent que ce renversement du régime de Macky Sall est bénéfique pour eux. Cette évolution, favorisée par les progrès dans les esprits, ne peut qu’apporter équilibre et harmonie dans la sous-région.
L’impérialisme et le colonialisme découlent d’une bizarrerie humaine caractérisée par l’orgueil, la cupidité et la perversité ; des déficiences qui altèrent la vision complexe du monde. Après la disparition du servage et de l’esclavage, et alors que des vestiges du colonialisme persistent, la Casamance est aujourd’hui confrontée à d’autres formes de pensées et d’actions telles que le néocolonialisme et le Sénégal suprémaciste qui arrivent à leur fin, malgré les tentatives d’en dévier le cours.
«Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux» (La Boétie). Les présidents sénégalais Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, Macky Sall n’ont pas retenu la sagesse de Confucius : «L’arrogance précède la ruine, l’orgueil précède la chute.» Ils n’ont jamais agi pour le bien et la vérité. Ils se moquent même de leurs peuples en les privant des possibilités de voir la réalité cachée qui procure un semblant de paix qui ne dure que le temps d’une rose.
« Dans le plus calme du fleuve Sénégal, les diables pullulent » (proverbe manjaque). Ils ont pris avec eux des crédules casamanquais avec l’objectif de pousser la Casamance dans les bras galeux du Sénégal. Leur démon est bien sorti pour se retrouver confronté à une force tranquille, irréductible et inébranlable, celle des stratèges et leaders indépendantistes du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance qui ont mis en échec leur politique coloniale de 65 ans. Ils tentent alors d’obtenir par la propagande ce qu’ils ont failli obtenir par les moyens militaires, le tout dans un salmigondis nauséeux reflétant leur désarroi. « Courage, fuyons !» semblent-ils ordonner.
Leur modèle de «démocratie» qui marginalise et criminalise le patriotisme et les intérêts des Casamançais sur l’autodétermination de leur pays est le signe avant-coureur du déclin du Sénégal.
Ainsi, la Casamance semble atteindre la phase finale d’un processus irréversible dans son évolution historique, celle de l’indépendance totale.
Emile Tendeng