Casamance : Le procureur plaide pour l’acquittement de René Capain Bassène et d’Oumar Ampoï Bodian
Le procès en appel de l’affaire de la forêt Boffa-Bayotte, impliquant le meurtre de 14 coupeurs de bois dans la forêt de Boffa Bayotte, a récemment pris un tournant majeur. Le procureur Théophile Topin a demandé l’acquittement de René Capain Bassène et d’Oumar Ampoï Bodian, concernant les accusations de participation à un mouvement insurrectionnel et de sortie irrégulière de correspondances. Le jugement final est attendu pour le 29 août.
Au cours du procès, les avocats de la défense ont méthodiquement démantelé les charges portées par le procureur, pièce par pièce. Maître Clédor Ciré Ly, avocat de la défense, a souligné que les témoins se sont désistés et que le manque de preuves tangibles a largement contribué à vider le dossier de l’accusation de son contenu. « Une montagne qui a accouché d’une souris » étaient les termes utilisés hier par l’homme à la robe noire.
« C’est un beau procès où le droit a été respecté tant par l’accusation que par la défense. Nous avons obtenu une reconnaissance significative des points essentiels que nous avons soulevés », a déclaré Maître Ciré Ly.
Ce développement en appel a permis de clarifier certaines des accusations initiales contre les deux hommes. L’acquittement des charges de participation à un mouvement insurrectionnel est une étape cruciale, mais René Capain Bassène et Oumar Ampoï Bodian restent accusés d’association de malfaiteurs et de participation à un assassinat.
Il y a deux ans, René Capain Bassène et Oumar Ampoï Bodian avaient été condamnés en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour leur prétendue implication dans le massacre du 6 janvier 2018. Vingt-six personnes avaient été arrêtées dans le cadre de cette affaire.
Malgré leur condamnation le 13 juin 2022, après quatre ans de détention, les deux hommes ont toujours maintenu leur innocence. Le verdict final attendu le 29 août sera décisif pour leur sort.
La Casamance suit de près cette affaire, qui aura certainement des répercussions importantes sur la confiance envers le système judiciaire sénégalais.
Samsidine Badji (SAM)