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Casamance : « On ne le répétera jamais assez, la Casamance ne fait pas en réalité partie du Sénégal » disait en 1912 Henry Maubert l’Administrateur supérieur français de la Casamance

Casamance : « On ne le répétera jamais assez, la Casamance ne fait pas en réalité partie du Sénégal » disait en 1912 Henry Maubert l’Administrateur supérieur français de la Casamance

Une vérité occultée depuis plus d’un siècle, « La Casamance ne fait pas en réalité partie du Sénégal », disait en 1912 Henry Maubert, l’Administrateur supérieur français de la Casamance. Cette déclaration n’est pas une simple provocation, mais une vérité que les habitants de la Casamance, depuis des générations, connaissent et partagent. Et qu’on le veuille ou non, ils ont raison.

Le peuple casamançais a toujours su que sa terre ne faisait pas partie intégrante du Sénégal tel qu’on l’entend aujourd’hui. Cette vérité, inscrite dans leur mémoire collective, est plus qu’une simple opinion : c’est une réalité historique et géographique. C’est une évidence que l’historienne française Séverine Awenengo Dalberto, dans son ouvrage « L’Idée de la Casamance autonome » (pages 92-93), confirme et renforce par des faits historiques et archivés. Ce que les Casamançais ont su depuis plus d’un siècle, c’est que la Casamance n’a jamais été sénégalaise.

Il ne s’agit pas de passion, ni de sentimentalisme régional, mais bien d’une réalité objective que les autorités coloniales elles-mêmes ont admise. En mai 1912, Henry Maubert, qui représente l’administration coloniale en Casamance, lance une analyse sans ambiguïté : la Casamance est un territoire à part, distinct du Sénégal, par ses spécificités géographiques, sociales, économiques et politiques. Et il n’hésite pas à déclarer : « La Casamance ne fait pas en réalité partie du Sénégal ». À ses yeux, et à ceux de beaucoup d’autres, cette division est une évidence qu’on ne saurait ignorer.

Maubert défend l’idée que la Casamance mérite une administration et une réglementation distinctes, adaptées à ses particularités. Il va même jusqu’à proposer un budget spécifique, alimenté par les ressources propres du territoire de Casamance, pour lui donner l’élan qu’elle mérite. Cette prise de position, loin d’être isolée, révèle un fait que les autorités sénégalaises ne cessent de refuser d’accepter : la Casamance est une entité à part entière, une terre et un peuple qui n’ont jamais été intégrés dans le projet sénégalais, ni géographiquement, ni culturellement, ni politiquement.

Il écrit : « La Casamance, comme vous le savez, en raison de sa situation géographique, en raison de ses conditions sociales et économiques et politiques, totalement différentes de celles du Sénégal, doit, à mon avis, et si l’on veut donner à cette riche et intéressante région l’impulsion qu’elle mérite, posséder une organisation et une réglementation spéciales. On ne le répétera jamais assez, la Casamance ne fait pas en réalité partie du Sénégal et, il faut avoir le courage de le dire, c’est à l’heure actuelle une véritable hérésie géographique et ethnique que de prendre un texte pour l’ensemble du Sénégal avant de se préoccuper de savoir s’il peut s’adapter au “retardement” de la Casamance.»

Le mensonge d’Etat du Sénégal

Aujourd’hui encore, malgré plus d’un siècle de résistance et de rejet, on tente d’imposer à la Casamance un récit unifié qui ne correspond pas à la réalité. La force du discours officiel, soutenue par la politique, l’économie et la machine militaire, cherche à faire taire cette vérité profonde : la Casamance, par son histoire, ses populations, sa culture, et ses réalités, ne fait pas partie du Sénégal. Le véritable Casamançais, celui des anciens, ne ment pas. Il dit la vérité telle qu’on la lui a transmise, en dépit des pressions, des violences et des falsifications historiques.

Nous ne pouvons plus continuer à ignorer cette réalité : en 1912, Henry Maubert a vu juste. Le temps est venu de reconnaître que la Casamance est un pays distinct, à la fois géographiquement et culturellement, et que le processus d’intégration forcée dans le Sénégal post-colonial a été un échec. L’histoire de la Casamance, avec ses luttes, ses résistances et ses souffrances, mérite d’être entendue, et la reconnaissance de sa spécificité est la première étape vers une véritable réconciliation.

Qu’on aime ou qu’on déteste la Casamance, qu’on aime ou non les Casamançais, il est impossible de nier la vérité fondamentale qu’ils portent en eux : ce territoire, depuis toujours, n’a jamais été sénégalaise. Ceux qui veulent contraindre cette vérité à se plier aux exigences politiques ou économiques actuelles se trompent. C’est un mensonge de plus qu’on impose à une région qui mérite respect et reconnaissance.

Une Casamance en quête de sa vérité

Aujourd’hui, comme hier, les Casamançais continuent de dire la vérité. Ils n’ont jamais été dupe de l’artifice qui veut les intégrer de force dans un cadre qui n’est pas le leur. Cette vérité, qu’Henry Maubert a énoncée sans détour en 1912, résonne encore dans les cœurs et les consciences. Et si l’histoire nous a enseigné quelque chose, c’est que la vérité finit toujours par émerger, tôt ou tard, contre vents et marées.

La Casamance mérite sa place dans l’histoire, non comme une périphérie ignorée ou un simple appendice du Sénégal, mais comme un territoire à part entière, dont l’identité, l’histoire et la culture doivent être respectées dans toute leur richesse et leur complexité. Tant que cette reconnaissance ne viendra pas, la paix véritable restera hors de portée.

ARDiallo

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Commentaires (2)

  • Teesito

    C’est vraiment un super courage que le Mfdc a démontré depuis sa création en 1947: « On ne le répétera jamais assez, la Casamance ne fait pas en réalité partie du Sénégal et, il faut avoir le courage de le dire ». Les Français colons le reconnaissent, les colons sénégalais pas encore….

  • Carlos

    Il est grand temps au Casaçais de prendre leur destinée en main. Le Sénégal est pourri, corrompu et menteur. Leurs plateformes médiatiques sont toxiques et vectrice de désinformation. C’est le symptôme d’un mal beaucoup plus profond, celui de l’incapacité de dire la vérité sur l’histoire de la Casamance. La lutte continue jusqu’à l’indépendance totale de la Casamance.

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