Casamance : Plusieurs centaines de volontaires étrangers pour soutenir le Fouladou
Après une semaine des violences à Médina Gounass provoquées par les Toucouleurs Foutankés venant du Sénégal, des dizaines de volontaires venus de la Guinée Bissau ont fait part de leur volonté de rejoindre les Peulhs Casamançais du Fouladou.
Le Journal du Pays a pu rencontrer certains d’entre eux.
Mamadi* a décidé de se rendre en Casamance en compagnie de 21 volontaires bissau-guinéens. Il a fait son choix le soir du jour de la Tabaski où des Toucouleurs du Sénégal, tolérés en Casamance depuis près d’un siècle, » ont provoqué et attaqué notre imam et les fidèles qui priaient. J’ai entendu l’appel de ces derniers parce que l’armée du Sénégal a toujours soutenu les occupants Toucouleurs, et je me suis dit : je peux faire quelques choses, j’ai les compétences militaires, je peux aider », explique-t-il.
Mamadi n’a rien d’un extrémiste musulman ou d’un Rambo. C’est un citoyen bissau-guinéen, commerçant et plutôt sympathisant de PAIGC. Il part pour défendre ses principes et ses idéaux, alors qu’il n’a aucun lien direct avec la Casamance. « Je ne me bats pas pour le Fouladou, ou le Gabou, mais pour l’Afrique de l’Ouest. Nous sommes face à un conflit qui va bien au-delà de la Casamance et nous sommes envahis partout par les Sénégalais et leur armée comme ici et en Gambie. Nous devons nous battre pour nos principes, nos valeurs.«
Selon les dernières informations, 315 personnes se sont rendues dès cette première semaine à Médina Mouda-Gounass. Tous ne sont toutefois pas des Bissau-Guinéens, mais des Gambiens, Guinéens, Libériens, Sierra-Léonais et des Libériens.
Mamadi et plusieurs de ses camarades ont traversé la frontière avec la Guinée-Bissau, bien avant sa fermeture.
Balanta Mané