Casamance : Un procès marqué par la partialité et l’injustice : « Où sont donc les preuves Monsieur le juge ? »
Le procès en appel de l’affaire de la tuerie de la forêt de Boffa-Bayotte qui a démarré hier mercredi 24 juillet 2024 dès 10h 30 au tribunal de grande instance de Ziguinchor, a été marqué par des accusations de partialité et d’injustice. René Capain Bassène et Omar Ampoï Bodian, les accusés, sont défendus par Maître Clédor Ciré Ly, qui dénonce de graves manipulations et vices de procédure.
Maître Ciré Ly souligne que sur les 26 personnes initialement emprisonnées, seules deux restent accusées malgré l’absence de preuves solides contre elles. Il critique également les violations des droits humains et le manque de rigueur judiciaire. « C’est dire que la montagne a accouché d’une souris », a-t-il dit.
Omar Ampoï Bodian a rejeté les accusations, affirmant n’avoir aucun lien avec René Capain Bassène sur cette affaire. Il a aussi nié des liens directs avec César Atoute Badiate, précisant que ses actions avaient pour but d’aider au dialogue et à la réinsertion des déplacés.
René Capain Bassène, pour sa part, a nié avoir envoyé des courriels incriminés et a critiqué les mauvaises conditions de sa détention, accusant le juge d’avoir rédigé un procès-verbal en son absence. Le procès a été suspendu et reprendra ce jeudi matin.
Ce procès met en lumière des accusations de partialité, des violations des droits des accusés et des critiques sur le système judiciaire.
Pour Daouda Baldé, originaire du village de Fanda, étudiant en droit à l’université de Vienne en Autriche, qui s’est rendu spécialement à Ziguinchor pour assister au procès s’exclame juste après la séance du jour : « Où sont donc les preuves Monsieur le juge ? » Et de rajouter « L’Etat de droit est en péril et le fantôme de Macky Sall plane toujours sur la justice sénégalaise malgré les 30 recommandations des assisses sur la justice par Bassirou Diomaye Faye ».
Balanta Mané