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Casamance : Vers la résurgence d’un conflit historique par Diomaye Faye?

Casamance : Vers la résurgence d’un conflit historique par Diomaye Faye?

Vers une nouvelle escalade en Casamance ?

À l’heure où l’Afrique de l’Ouest lutte pour la stabilité, la Casamance, région en proie à des tensions depuis plus de quatre décennies, semble être à la veille d’une nouvelle flambée de violence. Bassirou Diomaye Faye ravive aujourd’hui un conflit qui plonge ses racines dans l’histoire. En réanimant des luttes que les dirigeants sénégalais tels que Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall ont tenté de résoudre sans succès par la force des armes, Diomaye Faye pourrait-il rallumer une guerre étouffée sans jamais avoir été réellement éteinte ?

Les dates-clés comme celles de 1960 et du 26 décembre 1982 résonnent encore dans les esprits, rappels de victoires symboliques et de révoltes farouches contre la domination sénégalaise.

Les Casamançais en guerre contre l’oubli : un peuple uni face à l’adversité

L’histoire du peuple casamançais est marquée par une résilience inébranlable face aux menaces extérieures. Déjà en 1960, à l’aube de l’indépendance du Sénégal, les Casamançais avaient exprimé leur volonté de tracer leur propre chemin. Puis, le 26 décembre 1982, un soulèvement populaire éclate en Casamance, marquant un tournant majeur dans la lutte pour l’indépendance. Mais c’est surtout le 18 décembre 1983, face à l’agression des militaires sénégalais contre les civils casamançais, qu’une riposte armée orchestrée par le MFDC s’impose comme un acte fondateur de la résistance militaire. Malgré un arsenal limité et des ressources précaires, le peuple casamançais s’est uni autour d’Abbé Augustin Diamacoune Senghor pour contrer l’oppression sénégalaise. Depuis cette date, l’idée d’une indépendance pleine et entière est devenue un objectif sacré, non négociable.

Aujourd’hui, après 42 ans de conflit, et une accumulation d’expérience militaire, diplomatique et politique, le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) redonne souffle à la lutte pour la « libération nationale de la Casamance ». Face à une armée sénégalaise jugée provocatrice et belliqueuse, la résistance semble plus déterminée que jamais. Selon certains observateurs, la Casamance serait « à quelques pas du bout du tunnel », la marche vers l’indépendance étant inexorable.

Les illusions de la diplomatie : quatre décennies d’attente infructueuse

Depuis la montée en puissance du conflit en 1982, les négociations et médiations internationales n’ont pas réussi à ramener une paix durable. L’ONU, l’Union Africaine et la Cédéao, perçues comme passives voire complaisantes envers le Sénégal, ont failli à leurs missions. Pendant ce temps, Dakar n’a cessé d’opter pour une stratégie militaire, multipliant les bombardements dans les zones supposées abriter des combattants du MFDC. Le 26 décembre 1982 et les événements qui suivirent démontrent que la diplomatie seule ne suffira pas. Le peuple casamançais, après avoir attendu plus de quarante ans, prend son destin en main.

Un conflit aux répercussions internationales

Le conflit casamançais s’internationalise. Partout dans le monde, que ce soit dans les campements de réfugiés des pays voisins ou parmi la diaspora installée en Europe, en Amérique ou en Asie, les Casamançais se mobilisent. La journée du 26 décembre 1982 reste un point de ralliement dans la mémoire collective, une date symbolisant le refus de la soumission. Et aujourd’hui, de nouvelles vagues de soutien affluent de toutes parts, consolidant le rêve d’indépendance.

L’indépendance de la Casamance : une question de temps ?

Ni les obus sénégalais, ni la répression militaire ne semblent ébranler la détermination du MFDC et de ses sympathisants. Chaque acte de violence ne fait que renforcer l’unité d’un peuple prêt à se libérer du « joug de l’envahisseur ». Les événements de 1960, du 26 décembre 1982, et du 18 décembre 1983 montrent que la Casamance a toujours su résister aux tentatives d’annexion et aux violences externes.

Mais une question cruciale se pose désormais : Diomaye Faye sera-t-il l’homme de la paix en Casamance, ou bien celui qui déclenchera une nouvelle recrudescence de la violence ? Alors que les Casamançais et le monde entier scrutent la situation, le chemin que choisira Faye pourrait bien déterminer l’avenir de cette région. Va-t-il devenir un architecte de la réconciliation ou celui qui poussera le conflit à un point de non-retour ?

Une chose est sûre, l’indépendance de la Casamance est plus que jamais à l’ordre du jour. La marche vers la libération semble inévitable, et l’histoire se prépare peut-être à écrire une nouvelle page décisive pour ce peuple résilient.

Antoine Bampoky

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